Utilisation des traitements systémiques dans la dermatite atopique de l’adulte : enquête de pratique - 26/11/20
et
GEM ResoEczema
Résumé |
Introduction |
Des études ont mis en évidence une sous-utilisation des traitements systémiques dans la dermatite atopique (DA) de l’adulte et des inquiétudes de dermatologues quant au profil de tolérance de la ciclosporine (C) dans la DA.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une enquête de pratique via un questionnaire en ligne auprès de dermatologues. Étaient collectées des données démographiques, l’utilisation de C, du méthotrexate (M) et du dupilumab (D) pour la DA de l’adulte, ainsi que les modalités de prescription.
Résultats |
Au total, 305 dermatologues ont répondu ; 28,5 % étaient hospitaliers, 28,5 % mixtes et 42,9 % libéraux. Quarante-six virgule neuf pour cent prescrivaient C pour la DA de l’adulte, dont 77,2 % en première ligne de traitement systémique et 31,6 % en 2e ligne ; 46,3 % initiaient C pour les DA modérées et 99,3 % pour des DA sévères. Le dosage moyen initial était de 2,5mg/kg/j pour 16,9 % ; 3mg/kg/j pour 42,6 % ; 5mg/kg/j pour 36 % ou autre pour 4,4 %. La surveillance biologique était mensuelle pour 75,7 %, bimestrielle pour 9,6 %, trimestrielle pour 2,9 % ou autre pour 11,8 %. La durée moyenne de traitement par C était<3 mois pour 9,6 %, de 3 à 6 mois pour 51,5 %, de 6 à 12 mois pour 36,8 %, >1 an pour 2,2 %. Avant d’initier C, 56,9 % des dermatologues ne réalisaient aucun score d’évaluation, 7,9 % réalisaient l’IGA, 23,8 % le SCORAD, 13,4 % l’EASI, 17,2 % le BSA et 34,8 % le DLQI. Les raisons de non-prescription de C étaient l’absence de patient éligible pour 24,7 %, le manque d’information pour 52,6 %, la nécessité d’une prescription hospitalière pour 31,2 %, le manque d’expérience pour 79,2 %. Cinquante-sept pour cent prescrivaient M pour la DA de l’adulte, 47,5 % en première ligne de traitement systémique, 47,5 % en 2e ligne et 26,6 % après échec du D ; 1,3 % initiaient du M pour les DA légères, 50 % pour des DA modérées et 98,7 % pour des DA sévères. Le dosage moyen initial était de 15mg/semaine pour 48,4 %, 20mg/sem pour 41,4 %, 25mg/sem pour 4,46 % ou autre pour 5,7 %. La surveillance biologique était mensuelle pour 25,9 %, bimestrielle pour 19 %, trimestrielle pour 31,6 % ou autre pour 23,4 %. Avant d’initier M, 50,5 % des dermatologues ne réalisaient aucun score d’évaluation, 7,8 % réalisaient l’IGA, 28,3 % le SCORAD, 13 % l’EASI, 17 % le BSA et 38,9 % le DLQI. Les raisons de non-prescription de M étaient l’absence de patient éligible pour 46,7 %, le manque d’information pour 39,3 %, le manque d’expérience pour 25,2 %, l’absence d’indication dans la DA pour 47,4 %. Deux virgule un pour cent prescrivaient d’autres traitements systémiques dans la DA de l’adulte (azathioprine, mycophénolate mofétil) ; 9,8 % prescrivaient des corticoïdes pour les DA modérées (17,9 %) ou sévères (96,4 %). La durée moyenne de traitement par corticoïdes était<7 jours pour 32,1 %, de 7 à 30 jours pour 64,3 %, >1 mois pour 3,6 %. Cinquante-six virgule quatre pour cent des dermatologues prescrivaient D dans la DA de l’adulte.
Discussion |
Les traitements systémiques de la DA sont utilisés par la moitié des dermatologues interrogés, malgré la nécessité d’une prescription initiale hospitalière pour C et D. Le M semble préféré à la C, même s’il n’est pas indiqué dans la DA. La majorité des dermatologues n’utilisent pas de score d’évaluation avant d’initier un traitement systémique dans la DA de l’adulte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ciclosporine, Dermatite atopique, Méthotrexate, Dupilumab, Enquête de pratiques
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A333-A334 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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