La polyarthrite séronégative : à propos de 86 cas dans le service de rhumatologie au CHU Point-G de Bamako - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde (PR) a connu de profonds changements avec l’avènement des critères de classification ACR/EULAR 2010. Ces changements sont du fait de nouveaux concepts, avec des objectifs thérapeutiques plus ambitieux [1]. Le diagnostic est souvent retenu sans marqueurs immunologiques eu égard à la primauté des signes cliniques. Le manque de données sur les polyarthrites séronégatives a motivé cette étude.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective sur quinze ans [01/01/05–31/12/19], sur dossiers médicaux de PR avec bilan immunologique négatif vus en consultation dans le service de rhumatologie. La fiche d’enquête anonyme et l’accès limité garantissaient la confidentialité.
Résultats |
Au total, 86 dossiers de patients PR séronégatifs ont été recensés, soit 15, 11 % des cas de PR et 0,36 % des consultants. Les deux tiers (2/3) étaient des femmes, en majorité au foyer (78,1 %). La classe d’âge la plus représentée était celle 45–54 ans (24,4 % des patients). La polyarthralgie et/ou arthrites représentaient le principal motif de consultation (93 %). Il y avait une similitude avec les douleurs de la PR classique. Ailleurs, c’est une oligoarthrite. La PR d’emblée déformante chez 18,6 % des patients, avec 11,6 %, présentait au moins deux (2) types de déformations caractéristiques. Une atteinte viscérale était rapportée : rénale (14 %), cardiovasculaire (4,7 %), pulmonaire (16,3 %), hématologique (31,4 %). Des modifications radiographiques à type de déminéralisation associées à des érosions étaient constatées chez 65,1 % des patients. Les anticorps antinucléaires (ANA Screen) existaient chez 7 % des patients. Un syndrome inflammatoire biologique était présent chez 59,3 % des patients. La consultation tardive allonge le délai moyen du diagnostic à deux ans. Le méthotrexate était le traitement de première ligne et en monothérapie dans 59,3 % des cas. Une corticothérapie à faible dose (5mg) lui était associé (91,88 %).
Discussion |
Les manifestations ostéoarticulaires inaugurent l’affection [2]. Les déformations articulaires s’expliqueraient par le diagnostic tardif.
Conclusion |
Le diagnostic de la PR reste clinique. Une négativité du bilan immunologique ne doit pas être rédhibitoire d’un traitement.
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Vol 87 - N° S1
P. A159 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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