Hyperprolactinémie sévère chez un insuffisant rénal chronique sous rispéridone - 25/09/21
, K. Khiari, DrRésumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT), une des étiologies des hyperprolactinémies, peut engendrer un taux tumoral de prolactine même en l’absence d’atteinte hypophysaire si elle s’associe à d’autres facteurs tel que les antipsychotiques.
Nous rapportons un cas d’hyperprolactinémie sévère chez un patient en IRCT sans prolactinome.
Cas clinique |
Patient âgé de 39 ans aux antécédents de diabète type 1, IRCT au stade d’hémodialyse depuis 1 an, HTA sous captopril depuis 1 an, suivi en psychiatrie sous rispéridone depuis 5 ans, adressé pour exploration d’une hyperprolactinémie à 666,94ng/mL contrôlée à 587,9ng/mL découverte devant une gynécomastie avec des céphalées chroniques.
À l’examen clinique : gynécomastie sans galactorrhée.
Le reste du bilan hypophysaire est normal notamment une TSH à 1,29μUI/mL (0,35–4,95).
IRM hypophysaire : absence de signe en faveur d’un macroadénome hypophysaire.
Discussion |
Les antipsychotiques induisent une hyperprolactinémie (25–100ng/mL) dans 70 % des cas. Mais certains agents tel que le rispéridone peuvent donner un taux>200ng/mL.
L’IRC, par la diminution de la clearance de prolactine (33 % est éliminée par voie rénale) et par l’altération de la régulation de l’axe HH du fait de l’hyperurémie chronique, donne une hyperprolactinémie, corrélé avec le DFG, mais souvent<100ng/L.
Dans notre cas, le taux tumoral de prolactine peut être expliqué par la combinaison de ces 2 étiologies. En effet, l’IRC est responsable de l’augmentation de la demi-vie du rispéridone et de son métabolite actif qui stimulent davantage la sécrétion de prolactine en inhibant les neurones dopaminergiques.
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Vol 82 - N° 5
P. 384-385 - octobre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
