The overall aim of this on-going injury study is to increase the safety in football.

Prospective cohort survey.

The study population consisted of two cohorts: the Union of European Football Associations (UEFA) Champions League (UCL) cohort and the Swedish Superleague cohort. The UEFA Champions League cohort with 17 teams from nine countries was followed over five consecutive seasons (2001 to 2006). The Swedish Superleague with 14 teams was followed for two full consecutive seasons (2001 and 2002). Exposure for training and matches in the club and in national teams was registered in minutes for each player. The team doctor reported all injuries causing the player to miss at least one match or training session. The study follows the consensus on methods for studies on football injuries agreed upon by the Federation of International Football Associations (FIFA) and UEFA.

Overall 6300 injuries have been registered during 800,000h of exposure. The incidence of injury at top-level football is six to nine injuries per 1000h of total exposure (three to five injuries per 1000 training hours and 24 to 30 injuries per 1000 match hours). As a mean, a team of 25 players can expect 40 to 50 injuries per season, half of them causing absence less than a week but six players of them causing absence more than a month. The risk of injury has not increased during the five-year period. Thigh muscle injury is the most common injury at top-level with an injury incidence of 1.6/1000h of exposure, which means that a team can expect 10 such injuries each season. The risk of ankle sprain has been reduced by 50%, probably due to the thorough knowledge in top-level teams about optimal treatment and prevention. A correlation has been found between major injuries (causing absence >4 weeks) and performance. There is a considerable variation in the number of matches played per season in European professional leagues. Top-level players are obliged to play many matches, especially during the final period of the season. A correlation was found between many matches at the end of a season and an increased injury risk and/or underperformance during subsequent world tournaments.

The injury risk has not increased in male professional football during recent years. At elite level, the risk of ankle sprain has been lowered and thigh muscle strain is the most common injury. A period with a congested match calendar can lead to fatigue increasing the risk of injury and poor performance during the following period.

Proposer des mesures de prévention des blessures chez les footballeurs.

Étude prospective de deux cohortes de footballeurs, une correspondant aux équipes qualifiées pour la Champions League (compétition européenne) et une autre concernant les joueurs du championnat suédois de première division. Le premier groupe inclut 17 équipes de neuf pays différents et a été suivi pendant cinq saisons consécutives de 2001 à 2006. Le second groupe intéresse 14 équipes suivies pendant deux saisons consécutives en 2001 et 2002. Les temps de jeux (match et entraînement) dans les clubs et les sélections ont été précisément notés. Toutes les blessures entraînant la non-participation à un entraînement ou un match ont été enregistrées par les médecins, en respectant les règles édictées par la Federation of International Football Associations (FIFA) et l’Union of European Football Associations (UEFA), quant au recueil des données.

Nous avons répertorié 6300 blessures pour 800000 heures de pratique. Cela correspond à une incidence de six à neuf blessures pour 1000 heures de jeu (trois à cinq pour 1000 heures d’entraînement contre 24 à 30 pour 1000 heures de match) pour des footballeurs de haut niveau. En moyenne, une équipe de 25 joueurs déclare 40 à 50 blessures par an, dont la moitié engendrent un arrêt de moins d’une semaine, mais 6 % un arrêt supérieur à un mois. Le risque de blessure n’a pas augmenté au cours des cinq années de l’étude. Les lésions musculaires de la cuisse sont les plus fréquentes, avec un risque de 1,6 blessures pour 1000 heures de jeu, ce qui signifie que chaque équipe présente dix blessures de ce type par saison. Le risque d’entorse de cheville a été réduit de 50 %, probablement grâce à la connaissance de ces équipes de haut niveau dans les domaines de la prise en charge de la lésion et de la prévention. Nous avons mis en évidence une corrélation entre les lésions graves (plus de quatre semaines d’arrêt) et le niveau de performance. Le nombre de matchs joués par an varie énormément chez les joueurs de football européens. Les joueurs les plus performants doivent jouer beaucoup de matchs, notamment vers la fin de la saison. Il existe une corrélation entre le nombre de matchs joués au cours de cette période, le risque de blessure ou de contre performance, pendant les tournois internationaux suivant immédiatement ces périodes.

Le risque lésionnel n’a pas augmenté chez les footballeurs professionnels au cours des dernières années. À un haut niveau de pratique, le risque d’entorse de cheville a été réduit, les lésions musculaires de cuisse sont les plus fréquentes. Une période de matchs rapprochés peut conduire à la fatigue, augmenter le risque de blessure et diminuer le niveau de performance.