Les adénomes hypophysaires sont des tumeurs neuroendocrines développées à partie de l'antéhypophyse (pituitary neuroendocrine tumors [PitNET]). Bénins dans l'extrême majorité des cas, ils représentent environ 15 % des tumeurs intracrâniennes de l'adulte. Ils suscitent un intérêt sans cesse grandissant des équipes médicochirurgicales qui les ont en charge, mais aussi des équipes de chercheurs fondamentaux et pharmacologues, dans le but d'en mieux cerner l'oncogenèse et de mettre au point de nouvelles molécules capables d'inhiber les mécanismes sélectifs de synthèse hormonale. De très nombreuses publications leur sont donc consacrées et d'importantes avancées ont été réalisées ces dernières années en matière de traitement médical et également en imagerie par résonance magnétique (IRM), qui permet maintenant la détection de lésions de 2 mm de diamètre. La chirurgie est un des piliers de la stratégie thérapeutique, avec le traitement médical et parfois la radiothérapie. Elle a également fait l'objet de nombreuses publications ces dernières années avec l'avènement des techniques endoscopiques. La prise en charge chirurgicale des adénomes hypophysaires reste un problème très spécifique. La chirurgie hypophysaire est indiquée toutes les fois où l'adénome n'est pas accessible à une thérapeutique médicale, et souvent lorsque la chirurgie peut prétendre à une exérèse complète et sélective : les rémissions chirurgicales sont fréquentes si l'indication est bien posée, et si cette chirurgie est réalisée par une équipe experte, ayant une activité importante dans ce domaine. Cependant, l'analyse des résultats demeure complexe car les critères de rémission ont beaucoup changé et se sont affinés, en particulier dans les adénomes sécrétants. La chirurgie hypophysaire ne peut se concevoir qu'au sein d'équipes multidisciplinaires référentes, parfaitement entraînées à la prise en charge de ces malades.