Effets secondaires endocriniens de la radiothérapie : diagnostic, prévention et traitements - 04/11/22
Endocrine side effects of radiation therapy: Diagnosis, prevention, and treatment

Résumé |
Les effets secondaires endocriniens de la radiothérapie sont le plus souvent tardifs et nécessitent un suivi prolongé par l’oncologue-radiothérapeute. Les principales glandes endocrines sont réparties au sein de l’organisme et peuvent être inclues dans les faisceaux d’irradiation de nombreuses tumeurs. La symptomatologie pouvant parfois être d’installation insidieuse et peu spécifique, le dépistage de ces effets secondaires s’appuie sur un examen clinique orienté mais aussi sur des dosages hormonaux systématiques. La thyroïde est un organe particulièrement radiosensible et l’hypothyroïdie est observée généralement au-delà de 30Gy. Après une irradiation cervicale, il est recommandé de réaliser un dosage de thyroid-stimulating hormone (TSH) tous les 6 à 12 mois à vie. Le risque de cancer thyroïdien secondaire ne concerne que la population pédiatrique et existe pour des doses peu élevées, un dépistage systématique est donc nécessaire. Le risque de d’insuffisance antéhypophysaire dépend de la dose, avec une sensibilité différente pour chaque axe. Chez l’enfant l’enjeu principal est le dépistage précoce d’une insuffisance somatotrope afin de prévenir le risque de petite taille définitive. La fonction reproductrice peut être altérée dès 4–6Gy, nécessitant une préservation de fertilité. Les effets secondaires endocriniens après radiothérapie peuvent être traités dans le but d’améliorer la qualité de vie des patients, c’est pourquoi nous proposons des conduites à tenir afin d’en favoriser le dépistage et le traitement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Endocrine complications after radiotherapy are usually delayed and require prolonged follow-up by the radiation oncologist. Endocrine glands are dispersed throughout the body and can be included in the radiation field of several tumors. As the symptomatology can sometimes be insidious and non-specific, their screening is based on a directed clinical examination but also on systematic hormonal assays. The thyroid gland is particularly radiosensitive, and hypothyroidism is generally observed for doses of more than 30Gy. After cervical irradiation, it is recommended to perform a TSH assay every 6 to 12months. The risk of secondary thyroid cancer only concerns children and exists even at low doses, systematic screening is required. The risk of pituitary insufficiency is dose-dependent, with different sensitivity for each axis. In children, the main concern is the early detection of somatotropic insufficiency in order to prevent the risk of short stature. Reproductive function can be impaired after receiving 4–6Gy requiring fertility preservation. Endocrine side effects can be treated to improve quality of life; therefore, we propose several approaches to be followed in order to promote screening and treatment.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Effets secondaires, Cancer de la thyroïde, Hypophyse, Cancer de l’enfant
Keywords : Adverse effects, Thyroid cancer, Pituitary gland, Cancer survivors
Plan
Vol 26 - N° 8
P. 1078-1089 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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