Plaidoyer pour des directives anticipées non plus opposables mais invocables - 19/11/22
Plea for no longer enforceable advance directives but invocable
Résumé |
Les directives anticipées font désormais repères dans la démocratie sanitaire, renforçant les droits des malades et leur responsabilité sur leur parcours de soin. Leur portée opposable était d’autant plus attendue que le débat sur la fin de vie faisait à nouveau réémerger la question politiquement sensible de l’euthanasie. Le respect des lois garantit, par conséquent, la liberté des citoyens de vivre sans crainte leur fin de vie. On ne peut pour autant se résoudre à une « terrible » simplification des directives anticipées clivant de façon dichotomique la fin de vie du malade, devenant par cela même un patient accepté ou refusé en réanimation, tant cela réifierait les personnes et annulerait l’intelligence soignante. Le droit du patient à l’intégrité corporelle et son autonomie en tant qu’agent doué de libre arbitre lui garantissent à la fois le droit de refuser un traitement médical ainsi que de revenir à tout moment sur ses directives anticipées. Mais il importe aussi de relever le droit de récuser l’obstination à des soins déraisonnables. Les directives anticipées s’imposent au médecin pour toute décision d’investigation, d’intervention ou de traitement, sauf en cas d’urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation et lorsque les directives anticipées apparaissent manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Directives anticipées, Droit des malades, Volonté, Fin de vie, Législation, Éthique
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Vol 19 - N° 4
P. 222-230 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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