Étude de persistance en vie réelle des secondes lignes de biothérapies chez les patients atteints de psoriasis, à partir des données du système national des données de santé (SNDS) - 01/12/22
Résumé |
Introduction |
De nombreuses biothérapies sont disponibles pour le psoriasis. Des données à long terme sont rendues possibles par l’évaluation de la persistance i.e. le délai entre le début et la fin du traitement. Peu de données existent pour guider le choix de la 2eme biothérapie après arrêt de la 1re.
Objectif |
Comparer la persistance des 4 classes de biothérapies (TNF-inhibiteur(i), IL12/23i, IL17i et IL23i) en 2e ligne, selon la 1re biothérapie reçue.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une cohorte basée sur des données médico-administratives françaises (SNDS), entre 2015 et 2021. Les persistances en 2e ligne des 4 classes ont été comparées avec un modèle de Cox pondéré sur un score de propension en IPTW prenant en compte les covariables habituellement associées à la persistance, et ajusté sur la co-prescription de méthotrexate, la classe de 1re ligne et l’année d’initiation de la 2e biothérapie.
Résultats |
Au total, 8693 patients débutant une 2e biothérapie ont été inclus (âge moyen 50 ans±14, 5 % d’hommes) : 2824 (32 %) débutaient un TNFi, 2707 (31 %) un IL17i, 1601 (18 %) un IL23i et 1561 (18 %) un IL12/23i. La persistance globale à 1, 2 et 5 ans était de 60 %, 40 % et 19 % respectivement. Les IL23i avaient la persistance la plus élevée (78 % à 1 an et 60 % à 2 ans, recul de 2,9 ans) ; les TNFi la moins élevée de 48 % à 1 an, 30 % à 2 ans et 13 % à 5 ans. Les IL12/23i, IL17i et IL23i avaient une meilleure persistance que les TNFi en 2nde ligne avec des HRw [IC95 %] respectifs de 0,68 [0,61 ; 0,75], 0,70 [0,64 ; 0,77] et 0,36 [0,30 ; 0,42]. Les IL23i avaient également une meilleure persistance que les IL12/23i et IL17i (respectivement 0,52 [0,44 ; 0,63] et 0,51 [0,43 ; 0,59]). Il n’y avait pas de différence significative entre les IL17i et IL12/23i (HRw 0,97 [0,86 ; 1,09]). Les mêmes résultats étaient retrouvés après une 1re ligne par TNFi ou IL12/23i (analyse en sous-groupe). Par contre, après une 1re biothérapie par IL17i, on ne notait pas de différence sur la persistance en 2nde ligne entre les IL12/23i et IL17i comparativement aux TNFi (HRw respectivement à 0,84 [0,60 ; 1,19] et 0,76 [0,57 ; 1,01]). Les IL23i avaient aussi une meilleure persistance que les 3 autres classes dans ce sous-groupe.
Discussion |
Les IL23i avaient une meilleure persistance en 2nde ligne (recul de 3 ans) que les 3 autres classes de biothérapies, quelle que soit celle de 1re ligne. Les TNFi avaient une moins bonne persistance que les 3 autres classes, en général et après une 1re ligne par TNFi ou IL12/23i. Après une 1re ligne par IL17i, il n’y avait pas de différence entre les IL17i et IL12/23i par rapport aux TNFi. Ces résultats pourront aider le prescripteur dans le choix de la 2nde ligne de biothérapie.
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Vol 2 - N° 8S1
P. A298 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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