Le fluconazole injectable une alternative fiable au kétoconazole dans le syndrome de Cushing - 12/02/23
, Y. Khebache, Dr, S. Maroc, Dr, M. Moedeb, Dr, Z. Benzian, Dr, K. Faraoun, Pr, F. Mohammedi, DrRésumé |
Introduction |
Le kétoconazole est maintenant largement indisponible dans la maladie de Cushing. Le fluconazole, un autre antifongique azolé, représente une autre option thérapeutique avec un profil d’effets indésirables favorables.
Observation |
Il s’agit d’un homme de 33 ans se présentant avec une ostéoporose, un diabète, une HTA et un tableau clinique franc d’hypercorticisme ? ; une série d’exploration biologique et morphologique est faite permettant le diagnostic d’un syndrome de Cushing paranéoplasique sur une tumeur thymique.
En raison de la pandémie COVID-19, la chirurgie n’est pas possible. Un contrôle de l’hypercorticisme par kétoconazole est nécessaire ? ; cette dernière étant non disponible ? ; on met le patient sous fluconazole injectable à des doses progressivement croissantes. Au début 200mg par jour en injectable pendant 10 jours, pour passer à 400mg par jour tout en suivant la cinétique du cortisol plasmatique de base ainsi que le bilan hépatique.
On note un effet spectaculaire avec passage de la cortisolémie de 1195nmol/L à 444,8nmol/L ainsi qu’un bilan hépatique normal après 40 jours du début du traitement.
Le patient bénéficie par la suite d’une thymectomie totale emportant la masse avec l’installation en postopératoire d’une insuffisance surrénalienne, mis sous hydrocortisone l’évolution est favorable.
Conclusion |
Le fluconazole semble être une excellente alternative thérapeutique pour contrôler efficacement l’hypercorticisme avec une meilleure sécurité hépatique et à moindre coût par rapport au kétoconazole.
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Vol 84 - N° 1
P. 103 - février 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
