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Recherche d'anomalies électroencéphalographiques chez les patients psychopathes ; étude cas-témoins - 01/01/02

C.  Dewolf 1 * ,  B.  Duron 2 ,  G.  Loas 1 *Correspondance et tirés à part

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Résumé

De nombreuses études ont montré l'existence d'anomalies à l'EEG chez les psychopathes avec une prévalence allant de 31 à 58 %. Ces anomalies concernent essentiellement un excès d'activité thêta (activités de 6-8 hertz) en région temporale. La portée de ces études est limitée devant d'une part l'utilisation de définitions différentes de la psychopathie et d'autre part la rareté de l'utilisation de groupes contrôles. Le but de l'étude est de tester la spécificité des anomalies EEG chez les patients psychopathes en utilisant une définition opérationnelle du trouble et un groupe contrôle apparié quant aux variables pouvant perturber l'EEG.

Méthode : Une étude rétrospective a porté sur 35 psychopathes hospitalisés, répondant aux critères du DSM-IV de la Personnalité Antisociale et qui ont passé un EEG. Un groupe contrôle de 35 patients psychiatriques non-psychopathes a été constitué. Les deux groupes ne différaient pas quant au sexe / ratio, à l'âge, aux traitements prescrits, aux antécédents. Les 70 EEG ont été lus en aveugle par un médecin neurophysiologiste expérimenté.

Résultats : Le groupe psychopathe présentait significativement plus d'ondes lentes (fréquence intérieure à 7,5 hertz) (57,2 % contre 25,7 %) et plus d'anomalies révélées à l'épreuve d'hyperpnée (44,1 % contre 14,7 %) que le groupe contrôle.

Discussion : Le diagnostic de psychopathie est associé à une plus grande fréquence d'anomalies de l'EEG comparativement à des sujets non-psychopathes comparables quant aux variables pouvant perturber l'EEG. Ces anomalies peuvent traduire au niveau cérébral des conséquences des conduites antisociales (traumatophilie...) mais peuvent aussi amener à discuter notamment des troubles de la maturation cérébrale dans la genèse de ce trouble de la personnalité.

Mots clés  : électroencéphalogramme ; immaturité cérébrale ; personnalité antisociale ; psychopathie.

Abstract

A number of studies have shown EEG abnormalities in psychopaths, with a prevalence rate of 31 to 58%. These abnormalities essentially consist of an excess of thêta activity (within the 6-8 Hz range) in the temporal area; the evidence offered by these studies is, however, limited because of the use of different definitions of psychopathy, and the usual absence of a control group. The aim of this study is to evaluate the specificity of EEG abnormalities in psychopaths using a criteria- based definition of the disorder and a control group matched for various variables that may modify the EEG.

Method : an EEG was performed in 35 hospitalized patients with a DSM-4 diagnosis of antisocial personality. The control group consisted of 35 psychiatric patients with a diagnosis other than psychopathy. The two groups did not differ in terms of age, sex ratio, prescribed treatments and medical history. The 70 EEG were examined by a neurophysiologist who was blind to the psychiatric diagnosis.

Results : The group of patients with psychopathy showed significantly more slow waves (frequency below 7.5 Hz) (57.2 versus 25.7 %) and more abnormalities during hyperpnea (44.1 versus 14.7) than the control group.

Discussion : A diagnosis of psychopathy is associated with a greater frequency of EEG abnormalities compared with the non psychopaths. These abnormalities may be the result of conduct disorders (leading to brain injuries) or they may be the result of brain development disorders conducive to this type of personality disorder.

Mots clés  : brain immaturity ; EEG ; antisocial personality ; psychopathy.

Plan



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Vol 160 - N° 5-6

P. 451-455 - juillet-août 2002 Retour au numéro
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