Tachycardie atriale et flutter atrial - 07/03/23
Résumé |
L'entité des tachycardies atriales regroupe les mécanismes focaux correspondant à ce qui est communément appelé tachycardie atriale focale (le caractère multifocal étant relativement rare), et les mécanismes de macro-réentrées correspondant aux flutters. Ces deux arythmies sont définies par un rythme atrial régulier à une fréquence supérieure à 100 battements par minute dont le mécanisme exclut la participation du nœud atrioventriculaire. Les tachycardies atriales focales surviennent plus particulièrement chez les patients de plus de 40 ans sans cardiopathie sous-jacente. Contrairement aux flutters, on constate un retour à la ligne isoélectrique entre chaque activité atriale sur l'électrocardiogramme de surface. Il existe trois mécanismes pouvant être à l'origine de ce type d'arythmie : automaticité anormale, activité déclenchée, ou microréentrée. La majorité des foyers de tachycardie atriale sont localisés dans l'oreillette droite, notamment au niveau de la crista terminalis et de l'anneau tricuspide. La prise en charge à la phase aiguë dépend de la tolérance du patient. Au long cours, il faut prendre en compte la symptomatologie du patient et la gêne occasionnée. L'ablation endocavitaire est généralement à privilégier. Les flutters atriaux constituent des macro-réentrées autour d'un obstacle anatomique ou fonctionnel. Le flutter atrial typique consiste en un circuit de macro-réentrée dépendant de l'isthme cavotricuspide. Il survient sur cœur sain et représente la très grande majorité des flutters. Les flutters atriaux atypiques, minoritaires, surviennent plus fréquemment chez les patients ayant une cardiopathie sous-jacente ou ayant des antécédents d'ablation endocavitaire, notamment une isolation des veines pulmonaires. La création de lésions linéaires ou la défragmentation peuvent entraîner la survenue ultérieure de macro-réentrées atriales gauches. Un des éléments de la prise en charge comprend l'initiation d'une anticoagulation efficace. La prise en charge à la phase aiguë va dépendre de la tolérance. Au long cours, l'ablation endocavitaire reste à privilégier d'autant plus s'il s'agit d'un flutter typique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Flutter, Tachycardie atriale, Macro-réentrée, Crista terminalis, Isthme cavo-tricuspide, Ablation
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