Profil immunitaire utérin : méthode pour optimiser l'implantation embryonnaire - 01/06/23
Résumé |
L'objectif est d'évaluer l'efficacité du profil immunitaire de l'endomètre comme méthode de conception de soins personnalisés pour améliorer le taux de grossesse. L'hypothèse est que certains échecs reproductifs pourraient être induits par une dérégulation immunitaire utérine qui pourrait être identifiée et corrigée par un plan ciblé. Il s'agit d'une étude multicentrique de cohorte prospective sur 1738 patientes infertiles qui ont eu un profil immunitaire lors d'une biopsie de l'endomètre entre 2012 et 2019. Ce test a permis de documenter l'absence ou la présence d'un dérèglement immunitaire de l'endomètre et d'en identifier le type. En cas de dérégulation, un plan personnalisé ciblé a été proposé au clinicien. Un an après le test, le clinicien a été contacté pour fournir le résultat du transfert d'embryons selon le plan suggéré et appliqué. Résultat(s) : 16,5 % des patientes ne présentaient aucune dérégulation, 28 % une sous-activation immunitaire locale, 45 % une suractivation immunitaire locale et 10,5 % avaient un profil immunitaire endométrial mixte. Chez les patientes ayant des antécédents d'échecs répétés d'implantation (RIF) ou de fausses couches spontanées à répétition (FCSR), le taux de grossesse était significativement plus élevé si une dérégulation endométriale était trouvée et le plan personnalisé appliqué par rapport aux patientes ayant un profil immunitaire équilibré sans levier de personnalisation envisageable (respectivement 37,7 et 56 % contre 26,9 et 24 %, p < 0,001). En revanche, dans les groupes de bon pronostic (fécondation in vitro/injection intracytoplasmique de spermatozoïde [FIV/ICSI] de bon pronostic-don d'ovocytes), les taux de grossesse les plus élevés ont été observés en l'absence de dérégulation sans différence significative entre groupes dérégulés ou non. Pour les patientes présentant une suractivation immunitaire, les taux de grossesse étaient significativement plus élevés chez celles ayant eu un test de sensibilité, concernant le type d'immunothérapie introduite, par rapport à celles qui n'en avaient pas subi (51 contre 39,9 %, p = 0,012). Pour les patientes ayant utilisé leurs propres ovocytes, l'issue de la grossesse a été significativement affectée par l'âge maternel (p < 0,0001) et la présence d'une dérégulation de l'endomètre (p = 0,001). En conclusion, l'immunité endométriale locale semble être un nouveau paramètre important capable d'influencer le pronostic de la grossesse. Des soins médicaux ciblés et personnalisés en cas de dérégulation immunitaire locale ont permis d'obtenir des taux de grossesse significativement plus élevés chez les patientes RIF et FCSR.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Endomètre, Échec d'implantation, FIV, Immunologie, Grossesse
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