Allogreffe dans les syndromes myélodysplasiques - 10/11/23
Allogeneic hematopoietic stem cell transplantation for myelodysplastic syndromes
Résumé |
L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques est l’une des options thérapeutiques des syndromes myélodysplasiques (SMD). Ce traitement est indiqué en première intention pour les SMD de haut risque selon les classifications IPSS et R-IPSS et permet une amélioration de la survie globale et sans progression. En revanche, l’allogreffe n’est pas indiquée en première intention pour les SMD de bas risque mais peut se discuter en cas de cytopénies importantes nécessitant des transfusions, de mauvaise évolution sous traitement, ou en cas d’anomalie moléculaire de mauvais pronostic. L’allogreffe est une procédure qui comporte une toxicité importante précoce et tardive (maladie du greffon contre l’hôte, infections, toxicité du conditionnement…). La décision d’allogreffe repose donc sur le rapport bénéfice/risque entre le risque d’évolution du SMD en leucémie aiguë myéloïde et le risque de mortalité liée à la transplantation, qui augmente avec l’âge du patient et ses comorbidités. L’indication d’un traitement cytoréducteur pré-allogreffe est à discuter selon le taux de blastes et le délai de réalisation de l’allogreffe. L’utilisation de conditionnements d’intensité réduite et de donneurs alternatifs tels que les donneurs haploidentiques, permet d’élargir les indications d’allogreffe. La rechute reste l’une causes principales de mortalité post-allogreffe. Le risque de rechute est corrélé à la présence de certaines anomalies moléculaires. L’intérêt d’un traitement préventif de la rechute est en cours d’étude. Des traitements tels que l’azacytidine, les injections de lymphocytes du donneur ou certaines thérapies ciblées peuvent être utilisés, en prophylactique ou en préemptif, de préférence dans le cadre d’un protocole prospectif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Allogeneic hematopoietic stem cell transplantation (allo-HSCT) is one of the treatment options for myelodysplastic syndromes (MDS). This treatment is indicated as first-line treatment for high-risk MDS according to the IPSS and R-IPSS classifications and improves overall survival and progression-free survival. However, allo-HSCT is not indicated in first intention for low-risk MDS. It can be discussed in case of cytopenias needing transfusions, poor evolution under other treatment, or in case of poor prognosis molecular anomaly. Allo-HSCT is a treatment that can be complicated by early or late toxicities (graft versus host disease, infections, chemotherapy toxicity…). The decision to do an allo-HSCT is based on the benefit/risk ratio between the risk of progression from MDS to myeloid leukemia and the risk of transplant related mortality, which increases with the patient's age and comorbidities. The indication of a cytoreductive treatment before allo-HSCT depends on the blasts count, and on the delay before the allograft. The use of reduced intensity conditioning regimen and alternative donors such as haploidentical donors, expanded the indications for allo-HSCT. Relapse remains one of the main causes of mortality after allo-HSCT. Some genetic mutations and karyotype anomalies increase the risk of post-transplant relapse. Preventive treatments for relapse are currently being studied. Treatments such as azacytidine, donor lymphocytes infusions or targeted therapies can be used, prophylactically or preemptively.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, Syndrome myélodysplasique, Indications d’allogreffe, Modalités d’allogreffe
Keywords : Hematopoietic stem cell transplantation, Myelodysplastic syndrome, Allograft indications, Allograft modalities
Plan
Vol 110 - N° 11
P. 1168-1175 - novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?