Dans cet article à vocation théorique, les auteurs discutent des possibilités d’une psychanalyse post-œdipienne et d’un au-delà de la notion de différence des sexes.

Il s’agit de questionner la théorie psychanalytique sur une certaine forme de pensée bipartite pour y intégrer une clinique actuelle.

Dans le cadre d’un travail exploratoire théorique appuyé sur une revue de la littérature, la notion de différence des sexes est soumise à la critique en croisant les études sur le genre et les sexualités avec une lecture du complexe d’Œdipe.

Une psychanalyse située dans son élaboration théorico-clinique pourrait ainsi permettre une psychanalyse queerisée, être situé signifiant alors assumer la dimension politique des concepts et ses effets sur la praxis.

La thèse défendue est que la psychanalyse peut dé-réferentialiser la notion de différence des sexes de sa théorie sans pour autant perdre de son identité. Ne pas nécessairement faire sans, mais complexifier.

In this theoretical article, the authors discuss the possibilities of a post-oedipal psychoanalysis and a beyond the notion of sexual difference.

The aim is to question a certain form of bipartite thinking present in psychoanalytical theory, in order to integrate current clinical problematics.

Within the framework of a theoretical exploratory work based on a literature review, the notion of sexual difference is subjected to criticism by crossing studies on gender and sexualities with a reading of the Oedipus complex.

A psychoanalysis situated in its theoretical-clinical elaboration could thus allow a queered psychoanalysis; being situated then means assuming the political dimension of concepts and their effects on praxis.

The thesis defended is that psychoanalysis can de-referentialize the notion of sexual difference from its theory without losing its identity. Not necessarily doing without, but making it more complex.