Les études sur la sévérité des exacerbations dans les dilatations des bronches (DDB) sont encore très limitées. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’association entre le rapport neutrophiles/Lymphocytes (NLR) et la sévérité des exacerbations dans les DDB.

Nous avons mené une étude rétrospective comparative incluant des patients diagnostiqués avec un diagnostic confirmé de DDB, qui sont suivis dans le service de pneumologie de l’hôpital La Rabta. Le diagnostic a été confirmé par une tomodensitométrie thoracique. Les critères d’exacerbation ont été définis par la présence d’au moins deux des signes suivants: augmentation de la production d’expectorations avec purulence des crachats. Production d’expectorations avec purulence, dyspnée avec réduction de la tolérance à l’effort, hémoptysie et fièvre supérieure à 38°C. La valeur seuil pour un NLR élevé était de 3,3. Deux groupes ont été comparés : G1 : patients avec NLR≥3,3 et G2 : patients avec NLR<3,3.

L’échantillon comprenait 58 (58 %) hommes et 42 (42 %) femmes, avec un âge moyen de 60,15±14,67 ans. Une association avec l’asthme et la BPCO a été observée chez 17 % et 12,1 %, respectivement. Les deux groupes étaient appareillés selon l’âge et le sexe. Les patients du G1 étaient plus susceptibles d’être admis en unité de soins intensifs pendant les exacerbations (17,8 % vs 9,8 %, p=0,02) avec une occurrence plus élevée de décès (vs 1,9 %, p=0,027). La durée d’hospitalisation par an était également plus longue dans le G1 (17,42 vs 13,72±8,67jours, p=0,016).

Cette étude a mis en évidence que le NLR pourrait être utilisé comme un biomarqueur de routine simple, peu coûteux et puissant pour l’identification précoce des patients admis pour une exacerbation aiguë de DDB qui encourent un risque d’évolution péjorative.