Effectiveness of a two-stage strategy using the 16-item Prodromal Questionnaire (PQ16/fPQ16) and the Comprehensive Assessment of At Risk Mental States (CAARMS) in the early detection of Ultra High Risk (UHR) patients in Lebanon: a cross-sectional pilot study - 11/02/24
Efficacité d’une stratégie en deux étapes utilisant le « Prodromal Questionnaire à 16 items » (PQ16/fPQ16) et la « Comprehensive Assessment of At Risk Mental States » (CAARMS) dans la détection précoce de patients à haut risque de transition psychotique au Liban : une étude transversale pilote
Abstract |
Objectives |
This study aims to identify the prevalence of Ultra High Risk (UHR) adults in a sample of patients in Lebanon and to compare screening and diagnostic tools.
Methods |
This is a cross-sectional pilot study which targeted patients aged 17–30 years willingly seeking psychiatric care in a university hospital in Beirut, Lebanon. Participants were invited to fill either the English or the French version of the Prodromal Questionnaire (respectively, PQ16 or fPQ16). The abbreviated version of the “Comprehensive Assessment of At-Risk Mental States” (CAARMS) was then administered to all participants. The latter were subsequently sorted into one of the three UHR groups – vulnerability group, attenuated psychosis (APS), intermittent psychosis (BLIPS) – or were diagnosed as suffering from a psychotic disorder.
Results |
Thirty-one patients participated in this study. The prevalence of positive screening on the PQ16/fPQ16 and positive diagnosis of UHR on the CAARMS were respectively of 61.29% and 45%. The APS group was the most prevalent (71.42%). A positive psychosis screening on PQ16/fPQ16 was statistically related to a UHR diagnosis on CAARMS (p-value: 0.011 on Chi2 test), OR=8.5 (95% CI: 1.4–50.9; p-value: 0.018). No relation was found between PQ16/fPQ16 results and risk stratification or between the number of “True” responses on PQ16/fPQ16 and the intensity of symptoms on CAARMS. PQ16/fPQ16 statements 5, 9, 11 and 16 predicted a UHR diagnosis on CAARMS (p-value of 0.045, 0.006, 0.045 and 0.045, respectively).
Conclusion |
This two-stage strategy for identifying UHR patients can be adopted in a tertiary health care center.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Objectifs |
Cette étude vise à déterminer la prévalence de jeunes adultes à haut risque de transition psychotique (UHR) dans un échantillon de patients consultant pour un mal être psychique au service de psychiatrie générale d’un hôpital universitaire. L’étude cherche, par ailleurs, à comparer les outils de dépistage et de diagnostic des UHR.
Méthode |
Il s’agit d’une étude pilote transversale réalisée auprès de patients, âgés de 17 à 30 ans, consultant de leur propre initiative au service de psychiatrie de l’Hôtel-Dieu de France (HDF), un centre hospitalier universitaire à Beyrouth, Liban. Les patients admis sous contrainte, en situation d’urgence (suicidaires, agités, etc.), présentant des symptômes psychotiques ou connus souffrir d’un trouble psychotique ont été exclus. Dans un premier temps, les participants ont été invités à remplir la version anglaise ou française du questionnaire des prodromes psychotiques (respectivement, la PQ16 ou fPQ16). Il s’agit ici d’un autoquestionnaire de 16 items de type « vrai/faux », validé en plusieurs langues, qui permet de dépister la présence de symptômes prodromiques de psychose. Dans un second temps, tous les participants ont bénéficié d’un entretien au cours duquel a eu lieu la passation de la version abrégée de la « Comprehensive Assesment of At-Risk Mental States » (CAARMS), un entretien semi-structuré permettant d’identifier les états à risque de transition psychotique (vulnérabilité, symptômes psychotiques atténués et symptômes psychotiques brefs intermittents). La version abrégée porte uniquement sur les symptômes positifs de psychose : le contenu inhabituel de la pensée, les idées non bizarres, les anomalies perceptuelles et la désorganisation du discours. Le résultat de l’évaluation a été communiqué par la suite à chaque participant et une consultation gratuite avec un psychiatre lui a été proposée afin de discuter ses implications. Cette étude a été approuvée par le Comité d’éthique de l’HDF.
Résultats |
Trente et un patients ont participé à cette étude. La prévalence des patients ayant un dépistage positif pour les prodromes psychotiques au PQ16/fPQ16 est de 61,29 %, alors que la prévalence des patients diagnostiqués comme étant UHR au CAARMS est de 45 %. Le groupe « symptômes psychotiques atténués » est le plus représenté parmi les catégories UHR (prévalence de 71,42 %). Un dépistage positif de psychose au PQ16/fPQ16 est en lien statistiquement significatif avec un diagnostic d’UHR au CAARMS (valeur de p : 0,011 sur Chi2 test) avec un OR de 8,5 (95 % CI : 1,4–50,9 ; valeur de p : 0,018). Il n’existe pas de relation entre les résultats du PQ16/fPQ16 et la stratification du risque sur le CAARMS ni entre le nombre de réponses « Vrai » du PQ16/fPQ16 et l’intensité des symptômes psychotiques. Les réponses « Vrai » aux items 5, 9, 11 et 16 prédisent un diagnostic d’UHR au CAARMS avec des valeurs de p de 0,045, 0,006, 0,045 et 0,045, respectivement.
Conclusion |
Cette stratégie à deux étapes pour l’identification des patients à haut risque de transition psychotique peut être adoptée dans un centre de soins tertiaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Psychosis, Prevention, At-risk mental states, Lebanon
Mots clés : Psychose, Prévention, États mentaux à risque, Liban
Plan
Vol 50 - N° 1
P. 40-47 - février 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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