Comité de surveillance indépendant dans les essais cliniques : de la justification scientifique à l’organisation - 24/02/24
, Silvy Laporte b, Peggy Derambure c, Olivier Chassany d, Cécile Girault e, Alix Avakiantz f, 1, Claire Bahans g, 1, Dominique Deplanque h, 1, Pierre Fustier i, 1, Anne-Françoise Germe j, 1, Behrouz Kassaï k, 1, Louis Lacoste l, 1, Nadine Petitpain m, 1, Matthieu Roustit n, 1, Tabassome Simon o, 1, Cécile Train p, 1, Michel Cucherat q, 1Résumé |
Les essais cliniques durent souvent plusieurs mois voire plusieurs années. Au fur et à mesure de l’avancée de l’essai, il peut être tentant de s’assurer que les données accumulées ne permettent pas déjà de répondre à la question posée par l’essai et ainsi arrêter précocement les inclusions ou le suivi. Mais de façon contre-productive, la connaissance et la prise en compte de résultats intermédiaires peuvent, dans certaines conditions, compromettre l’intégrité des résultats. C’est pour limiter ce risque – et assurer ainsi une fiable évaluation des thérapeutiques – que cette surveillance de critères de sécurité et|ou d’efficacité en cours d’étude est confiée à un comité de surveillance indépendant. À partir des résultats qui leur sont transmis de façon confidentielle, le comité de surveillance indépendant évalue la balance bénéfice-risque du traitement à l’étude et établit une recommandation quant à la poursuite, la modification ou l’arrêt de l’étude. Au travers de ces recommandations, les membres des comités de surveillance indépendants ont une responsabilité importante : une décision d’arrêt trop hâtive peut rendre l’essai non concluant et infructueux pour répondre à la question initiale et au contraire, une décision d’arrêt trop tardive peut exposer les participants à des interventions potentiellement inefficaces voire nocives. La mission confiée aux membres des comités de surveillance indépendants est donc particulièrement complexe. Dans ce contexte, la table ronde des ateliers de Giens a été l’occasion de revenir sur la justification scientifique vis-à-vis de l’organisation des comités de surveillance indépendants et de rappeler la nécessite pour les membres des comités de surveillance indépendants d’être parfaitement formés aux problématiques inerrantes aux analyses multiples, à l’obligation de confidentialité vis-à-vis des résultats et au fait que les recommandations d’arrêt doivent reposer sur des données suffisamment convaincantes pour évaluer la balance bénéfice-risque du traitement étudié.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Comité de surveillance indépendant, Balance bénéfice-risque, Analyses intermédiaires, Intégrité
Plan
| ☆ | Les articles, analyses et propositions issus des Ateliers de Giens sont ceux des auteurs et ne préjugent pas des propositions de leur organisation. |
Vol 79 - N° 1
P. 99-110 - janvier 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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