L’iode 131 dans le traitement de la maladie de Basedow : analyse de 44 cas au CHU Hassan II de Fès - 03/03/24
Résumé |
Introduction |
La maladie de Basedow, fréquente cause d’hyperthyroïdie, présente diverses options thérapeutiques, notamment les antithyroïdiens, la chirurgie et l’irathérapie à l’iode radioactif. L’objectif de cette étude est d’évaluer la réponse thérapeutique à l’iode 131 dans le traitement de cette maladie.
Patients et méthodes |
Cette étude a inclus 44 patients admis pour une irathérapie au service de médecine nucléaire du CHU Hassan II de Fès entre septembre 2020 et avril 2023. Chaque patient a été évalué sur plusieurs paramètres, notamment l’âge, le sexe, les traitements antérieurs, le bilan biologique avant et après irathérapie.
Résultats |
L’âge moyen des patients était de 45,65 ans (19–73), avec une prédominance féminine de 33 femmes pour 11 hommes. L’iode 131 a été administré comme suit : en première intention pour 12 patients (27,27 % des cas), dont 8 étaient âgés de plus de 65 ans et 4 de ces 8 présentaient une cardiopathie. En deuxième intention pour 32 patients (72,72 %), suite à l’échec du traitement de première intention par ATS. En 3e intention (après ATS et chirurgie), l’iode 131 n’a jamais été envisagé. Avant l’irathérapie, 15,90 % des patients étaient en hyperthyroïdie, 79,54 % en euthyroïdie et 4,54 % en hypothyroïdie. Ces deux derniers états survenaient après une thérapie antithyroïdienne en prétraitement. Tous les patients ont reçu une dose fixe de 12mCi (444MBq) après avoir interrompu leur traitement antithyroïdien pendant au moins 5jours. Aucune complication aiguë n’a été observée. Le suivi jusqu’à 4,5 mois plus tard, comprenant un bilan biologique avec le dosage de T4 et TSH, a révélé que 9,09 % des patients étaient en euthyroïdie, 86,36 % en hypothyroïdie, dont deux ayant reçu deux cures d’131I, et 4,54 % en hyperthyroïdie ou en récidive. En somme, 95,46 % des patients ont atteint un état d’euthyroïdie ou d’hypothyroïdie, tandis que 4,54 % ont maintenu leur état d’hyperthyroïdie.
Conclusions |
À la lumière de ces résultats et étant donné la présence significative de patients atteints de la maladie de Basedow, dont un grand nombre présente un âge avancé, des cardiopathies préexistantes ou des comorbidités multiples, les rendant inaptes à une intervention chirurgicale, il est indiscutable que l’irathérapie demeure la modalité thérapeutique de choix, voire la seule option viable. Par ailleurs, cette étude préliminaire pourrait susciter une réflexion approfondie sur l’utilisation privilégiée de l’irathérapie en première intention chez les adultes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : 131I, Endocrinologie, Traitement, Réponse à la thérapie
Plan
Vol 48 - N° 2
P. 93 - mars 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?

