Opsoclonus-myoclonus chez l’adulte : autour d’un cas - 17/03/24
Résumé |
Introduction |
L’opsoclonus-myoclonus est un syndrome habituellement bien décrit dans les neuroblastomes chez l’enfant mais plus rare chez l’adulte et généralement associé à un contexte paranéoplasique, infectieux ou post-infectieux.
Observation |
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 59 ans, sans antécédent, présentant des vertiges, une vision trouble, des nausées, vomissements et des troubles de la marche et de l’équilibre d’aggravation progressive sur quelques jours dans les suites d’un épisode infectieux viral à SARS-CoV-2 la semaine précédant le début des symptômes. L’examen clinique initial met en évidence des mouvements oculaires chaotiques multidirectionnels, des myoclonies et un syndrome cérébelleux statique et cinétique bilatéral (Annexe 1). L’IRM cérébrale est normale. Le bilan étiologique large ne retrouve pas d’argument pour une cause paranéoplasique (TDM-TAP, TEP-TDM et recherche d’anticorps anti-neuronaux dans le sang négatifs). Les sérologies infectieuses reviennent négatives. L’étude du LCR objective une hyperprotéinorachie isolée à 0,66g/L avec des PCR virales notamment à SARS-CoV-2 négatives. Un traitement itératif par Immunoglobulines intraveineuses (4 cures de 2mg/kg sur 4jours espacées d’un mois) a permis une régression complète de la symptomatologie. Devant la normalité des examens, la régression des symptômes et le contexte infectieux, il a été conclu au diagnostic d’opscolonus myoclonus secondaire à une infection à SARS-CoV-2.
Discussion |
Environ une cinquantaine de cas similaires sont rapportés dans la littérature. Le bilan étiologique avait permis d’éliminer une autre cause infectieuse, paranéoplasique ou dysimmune. L’évolution était favorable chez la quasi-totalité des patients avec une régression partielle ou totale des symptômes sous corticothérapie ou immunoglobulines intraveineuses.
Conclusion |
Une infection à SARS-CoV-2 peut être responsable d’un syndrome opsoclonus myoclonus. Il convient néanmoins d’exclure un diagnostic différentiel. L’évolution est généralement favorable, notamment après traitement par immunoglobulines intraveineuses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : SARS-CoV-2, Neuro-infectiologie, Opsoclonus-myoclonus
Plan
Vol 180 - N° S
P. S110 - avril 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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