Le sélénium (Se) est un élément essentiel qui a un rôle crucial en tant que cofacteur d'enzymes antioxydantes et en tant que composant des sélénoprotéines qui sont essentielles pour maintenir l'homéostasie cellulaire, mais il peut être toxique à des doses à peine plus élevées que celles qui en font un oligoélément essentiel. Les travailleurs des industries telles que l'industrie chimique (catalyseur), la métallurgie (alliages), l'industrie électrique et électronique ou l'extraction minière et la métallurgie peuvent être exposés aux poussières et fumées de Se. Sa toxicité dépend de la voie d'absorption et de la nature du composé, associée à des effets de toxicité aiguë (sélénose aiguë) incluant une hypotension et une tachycardie avec des anomalies de l'électrocardiogramme, des symptômes gastro-intestinaux atypiques et des symptômes neurologiques. La sélénose chronique se caractérise par des symptômes tels que la perte de cheveux et d'ongles et des changements neurologiques. Les niveaux sanguins de Se varient géographiquement, avec des effets toxiques chez l'homme observés à des concentrations entre 300 et 7500 μg/l. Les niveaux urinaires normaux sont généralement inférieurs à 30 μg/l. Une exposition professionnelle contrôlée conduit à une excrétion inférieure à 100 μg/l. Les cas aigus ont été décrits après la consommation de suppléments ou par inhalation, avec des doses ingérées allant de 1 à 100 mg/kg de poids corporel et des niveaux sanguins aigus supérieurs à 300 μg Se/l. Le lien potentiel entre le Se et le diabète de type 2, les implications du statut en Se sur la mortalité globale et les défis pour établir des seuils d'apport supérieur en raison de la complexité des effets biologiques du Se sont également abordés. Les pratiques actuelles de biomonitoring et la nécessité de marqueurs plus précis pour évaluer l'exposition au Se et ses résultats sur la santé sont discutées.