Implication des préparateurs en pharmacie clinique : est-ce qu’on y gagne ? - 12/06/24
Résumé |
Contexte |
Depuis plus d’un an, le centre hospitalier du Mans a décidé d’impliquer les PPH dans la conciliation médicamenteuse. La population priorisée dans notre établissement est le sujet âgé de plus de 75 ans. Sur l’activité de conciliation dans notre établissement, 3 préparateurs sont formés (formation d’un mois). Lors de cette activité, ils réalisent du bilan médicamenteux jusqu’à la conciliation médicamenteuse (incluant tous les commentaires suite aux changements de prescription ainsi que les commentaires sur la prescription inappropriée du sujet âgé). Pour toute conciliation médicamenteuse, le PPH est corrigé et validé par un pharmacien.
Objectifs |
Pour objectiver l’utilité et la performance des PPH, une étude sur leurs connaissances et leur apport a été faite.
Méthode |
Un questionnaire pour les pharmaciens a été réalisé portant sur l’apport des PPH dans l’activité de conciliation : facilitation du travail, qualité de la prise en charge du patient, recommandation à d’autres équipes, estimation du gain de temps. Côté PPH, il leur a été demandé si cette activité était connue de l’équipe, si la fonction était valorisée, s’ils se sentaient utiles, si le poste est à recommander. Les 2 professions ont dû noter leur satisfaction globale du processus. De plus, un questionnaire de connaissances gériatriques a été établi (20 questions) à destination des pharmaciens du médicament et de tous les PPH.
Résultats |
Les pharmaciens du secteur pharmacie clinique (n=3) trouvent leur travail facilité, une amélioration de la qualité de la prise en charge du patient, recommandent ce projet aux autre équipes et estiment gagner du temps (entre 15–60min). Les PPH formés à la conciliation (n=3) estiment leur travail reconnu et se sentent utiles. En revanche, une PPH ne sent pas sa fonction valorisée. Les 3 recommandent le poste. Pour la satisfaction générale, les pharmaciens et les PPH sont satisfaits (note moyenne des pharmaciens : 8,6/10 ; des PPH : 7,6/10). Concernant les connaissances, les PPH de pharmacie clinique obtiennent une note moyenne de 16,7/20 (n=3) alors que les PPH non formés obtiennent 8,3/20 (n=14) et les pharmaciens du médicament 16,7/20 (n=7). Le positionnement sur l’activité de conciliation des PPH a permis aux PPH dédiés de parvenir à un niveau d’analyse très proche de celui des pharmaciens.
Discussion/Conclusion |
Grâce à ce travail, nous confirmons que les PPH ont pleinement leur place dans les activités de pharmacie clinique. Ils en sont satisfaits et en ont les compétences. Cette organisation semble une option dans un avenir où le nombre de pharmaciens risquent de diminuer. Le PPH peut ainsi de plus en plus être un binôme performant, avec le pharmacien, sur la conciliation et un interlocuteur privilégié avec le prescripteur plutôt que tout centraliser par le pharmacien.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Bilans de médication, Connaissance, Techniciens en pharmacie
Plan
Vol 59 - N° 2
P. e183-e184 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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