Mobilisation neuroméningée et rééducation classique : une alliance gagnante pour traiter les névralgies cervico-brachiales ? - 26/11/24
, L. Rouached, A. Ben Tekaya, I. Mahmoud, R. Tekaya, O. Saidane, L. AbdelmoulaRésumé |
Introduction |
La névralgie cervico-brachiale (NCB) est causée par une compression des racines nerveuses à l’origine d’une douleur et d’une incapacité fonctionnelle impactant la qualité de vie des patients. La rééducation fonctionnelle est un élément essentiel dans le traitement de cette affection. Parmi les approches thérapeutiques, la mobilisation neuroméningée (MNM) émerge comme une technique prometteuse. Elle vise à améliorer le glissement des nerfs et à restaurer la mécano-sensibilité des racines nerveuses à travers des techniques spécifiques de tension et de glissement. Notre étude avait pour objectif d’évaluer l’efficacité de la MNM au cours de la NCB.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude monocentrique prospective comparative sur 2 mois. Trente-deux patients atteints d’une NCB commune chronique ont été inclus. Ils ont été randomisés en deux groupes A et B comportant chacun 16 patients. Le groupe A a été traité selon un protocole de rééducation classique seule. Le groupe B a suivi le même protocole classique associé aux techniques de la MNM. L’évaluation de la douleur a été réalisée avant le début du protocole et deux mois après sa fin à l’aide de l’échelle visuelle analogique (EVA). Nous avons évalué l’incapacité fonctionnelle à travers l’échelle d’incapacité fonctionnelle du cou de Copenhague (The Copenhagen Neck functional disability » (CNFDS). Il s’agit d’un auto-questionnaire de 15 items relatifs à la douleur cervicale et à son impact sur différents aspects de la vie quotidienne. Le total varie de 0 (pas d’incapacité) à 30 (incapacité maximale). Cette évaluation a été faite avant et 2 mois après le protocole.
Résultats |
Le groupe A a inclus 16 patients (12 femmes et 4 hommes), âgés en moyenne de 40 ans [23–65], 10 patients étaient actifs sur le plan professionnel. Le groupe B a compté 16 patients (13 femmes et 3 hommes), âgés en moyenne de 39 ans [35–65], avec 7 patients actifs professionnellement. Pour la douleur, l’EVA moyenne initiale était de 8±0,2 et a diminué à 5±1,6 après le traitement, avec un gain de 3±0,9 points dans le groupe A. En revanche, le groupe B a vu son EVA moyenne initiale de 8±0,8 réduite à 3±0,7, entraînant un gain de 5±1,1 points. Cette amélioration dans le groupe B était statistiquement significative par rapport au groupe A (p=0,008). Concernant l’incapacité fonctionnelle mesurée par l’échelle CNFDS, le groupe A a présenté un score moyen initial de 15,2±3,6, qui a diminué à 5,5±2,8, correspondant à un gain moyen de 9,7±0,8 points. Pour le groupe B le CNFDS moyen initial était de 13,9±2,1, réduit à 3,1±2,8 après le protocole de rééducation, avec un gain moyen de 10,8±0,5 points. L’amélioration dans le groupe B était significativement plus marquée (p=0,001).
Conclusion |
La MNM associée à la rééducation classique a permis une amélioration significative des patients atteints de NCB, aussi bien sur le plan douleur que capacité fonctionnelle.
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Vol 91 - N° S1
P. A347-A348 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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