Prélèvement et conservation du greffon pulmonaire dans le cadre d'un prélèvement multiorgane - 11/12/24


Résumé |
Le prélèvement pulmonaire est un temps essentiel dans le succès d'une transplantation. Il comporte une succession d'étapes bien codifiées qui vont toutes jouer un rôle important pour préserver au mieux le greffon. Une majorité des prélèvements est faite chez des donneurs en état de mort encéphalique au sein d'un prélèvement multiorgane nécessitant une harmonie organisationnelle avec les autres équipes préleveuses. Dans quelques cas très sélectionnés et sous certaines conditions, des prélèvements lobaires peuvent être faits chez des donneurs vivants, et d'autres chez des donneurs à cœur arrêté. Le temps du prélèvement est aussi un moment clé pour l'acceptation définitive du greffon, par l'examen des poumons en place chez le donneur, après la levée d'atélectasies. La préservation des poumons du donneur par perfusion froide antérograde et rétrograde utilisant une solution de type extracellulaire à haute pression oncotique reste la pratique recommandée de nos jours et celle pratiquée dans le monde entier. La perfusion antérograde via l'artère pulmonaire est suivie d'un rinçage rétrograde par l'auricule gauche ou par chaque veine pulmonaire. Cette perfusion rétrograde faite soit à l'intérieur du donneur avec les deux poumons ventilés soit sur la back table après l'explantation permet d'améliorer la préservation pulmonaire. Cela optimise le rinçage des vaisseaux pulmonaires en éliminant les emboles persistants et les agents inflammatoires postischémiques. La dissection médiastinale doit laisser du tissu cellulograisseux autour de l'axe trachéobronchique pour limiter les phénomènes de dévascularisation extrêmes dans la zone où portera ultérieurement l'anastomose bronchique. Avant l'agrafage trachéal, une inflation modérée des poumons sans hyperoxie est recommandée. Après l'extraction du greffon pulmonaire, son stockage est fait au froid statique dans une glacière stabilisée entre 0 et 4°C. Un délai court d'ischémie froide, sans ischémie chaude, permet de réduire les phénomènes d'ischémie/reperfusion postopératoires, qui sont les principales causes de dysfonctions primaires du greffon. Les conditionnements normothermiques sont encore en cours d'évaluation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Prélèvement pulmonaire, Préservation pulmonaire, Solutions de préservation, Donneur vivant, Donneur à cœur arrêté, Transplantation pulmonaire
Plan
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