La tuberculose, problème majeur de santé public est une maladie sociale. L’objectif était d’étudier l’influence du genre sur les caractéristiques de la tuberculose pulmonaire.

Étude rétrospective comparative et analytique notifiée de novembre 2015 à octobre 2020 au PPH du CHU de Treichville. Ont été inclus les patients ayant un dossier complet avec au moins le résultat de la bactériologie du crachat confirmant la tuberculose et une radiographie thoracique : les patients avec une complication survenue au cours du traitement antituberculeux.

Un total de 165 malades dont 105 hommes (63,6 %). Il s’agissait de patients diagnostiqués dans le service plus souvent des femmes (62,1 %). Un tabagisme actif était retrouvé chez 30,5 % des hommes. L’altération de l’état général était le principal motif d’hospitalisation (31,5 %) et concernait plus les femmes (45 %). Les nodules pulmonaires étaient plus objectivés à la radiographie thoracique chez les hommes (40 %), les femmes présentaient plus un infiltrat non excavé (35 %). Le crachat spontané était plus pratiqué chez les hommes (86,7 %) et le tubage gastrique chez les femmes (33,3 %). Au plan biologique, la confirmation de la tuberculose reposait principalement sur la bacilloscopie (2,1 %) qui était prédominante chez les hommes (52,4 %), alors que la PCR se révélait positive chez les femmes avec 48,3 %. Le taux de séropositivité globale au VIH était de 72,1 % avec une prédominance de femmes.

L’influence du genre sur la tuberculose est caractérisée par le sexe masculin, l’altération général, le tabagisme actif, le crachat spontané, la séropositivité du VIH.