Dans une ère où l'image prime, en tant que médecin, ne nous égarons pas. Au niveau du visage et du cou, la fonction appelle l'esthétique. Un visage agréable à contempler est avant tout un visage fonctionnel, où chaque élément contribue à la beauté globale sans compromettre la fonctionnalité. L'excès, parfois synonyme de dysmorphophobie, est à éviter, car il engendre une esthétique aberrante, déficiente, perdant ainsi sa grâce naturelle. La clé réside dans la compréhension de notre anatomie faciale, c'est-à-dire dans l'intrication des systèmes musculaire, graisseux, osseux et cutané, et dans la façon dont le vieillissement de chacun influence la fonctionnalité de l'autre. L'anticipation des modifications structurelles au fil du temps est essentielle. La prévention consiste à traiter les petits défauts dès leur apparition, évitant ainsi des troubles fonctionnels majeurs qui pourraient nécessiter des interventions chirurgicales plus lourdes et agressives. L'évolution des techniques morphologiques faciales s'est accélérée ces dernières années grâce aux progrès réalisés dans la compréhension du vieillissement et aux avancées techniques et technologiques. Cet article est articulé autour de la dissection d'un visage, zone par zone, de latéral à médial, de crânial à caudal. Nous allons commencer par les zones de soutien latéral pour nous diriger ensuite vers les zones mobiles centrofaciales. Ainsi, nous commencerons par la tempe et la zone postéromandibulaire, qui sont des zones de soutien majeures. Nous continuerons par les zones fonctionnelles qui sont la zone du regard, de la respiration, puis la zone buccale. Pour chaque aire, l'anatomie descriptive est réalisée des soutiens profonds vers la superficie, puis mise en corrélation avec l'anatomie dynamique afin d'expliquer la genèse du vieillissement. Dans chaque zone, nous conclurons par l'apport fonctionnel et préventif de la médecine morphologique à travers les techniques d'injections adaptées.