La classification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) 2022 des tumeurs des voies urinaires et organes génitaux masculins comprend une mise à jour de la classification des tumeurs testiculaires et paratesticulaires. Les grandes lignes de cette classification demeurent les mêmes que celles de la précédente édition (2016), avec notamment pour les tumeurs germinales la distinction entre les tumeurs dérivées de lésions de néoplasie germinale in situ (NGIS) de type postpubertaire, et celles non dérivées de lésions de NGIS de type prépubertaire. Les modifications issues de la classification OMS 2022 concernent essentiellement des changements de nomenclature et des ajouts de quelques entités auparavant provisionnelles. Concernant les contingents malins de type somatique sur tératomes, maintenant définis sur un critère de taille d'au moins 5 millimètres (mm) de grand axe, le terme de peripheral neuroectodermal tumor (PNET) a été remplacé par «  tumeur neuroectodermique de type embryonnaire  » , pour séparer ces lésions de l'entité sarcome d'Ewing. Le séminome a été placé dans la famille des germinomes pour souligner sa relation avec les germinomes d'autres sites. Concernant les tumeurs des cordons sexuels et du stroma, deux nouvelles entités ont été incluses : la tumeur stromale myoïde gonadique et la tumeur stromale à cellules en bague à chaton. Le cystadénome sertoliforme, auparavant classé dans les tumeurs annexielles, appartient maintenant au groupe des tumeurs à cellules de Sertoli. Enfin, dans le groupe des tumeurs annexielles, la tumeur mésothéliale papillaire bien différenciée est individualisée comme un type tumoral avec un pronostic favorable.