SOFOP-24 – Chirurgie orthopédique – Les chirurgies orales chez les patients atteints d’ostéogenèse imparfaite traités par biphosphonates - 26/06/08
Résumé |
Objectifs |
Les biphosphonates ont de multiples applications thérapeutiques, notamment en oncologie, ou pour le traitement de désordres liés au métabolisme osseux (ostéoporose, maladie de l’os métabolique, hypercalcémie résistante, cancer…). Leur utilisation s’est accentuée ces dernières années et dans un même temps, de nombreux cas de patients traités par les biphosphonates, ayant subit une chirurgie orale et ayant développé des ostéonécroses gravidiques, ont été rapportés. Il est certain, que les traitements par les biphosphonates constituent une réelle préoccupation de la communauté de chirurgie orale.
L’utilisation des biphosphonates dans le traitement des patients atteints d’ostéogenèse imparfaite a considérablement amélioré leur qualité de vie. Aussi on peut se poser la question de savoir si ces patients présentent également un risque de développer des ostéonécroses des maxillaires en cas de chirurgie orale.
Matériels et Méthodes |
Nous avons étudié les dossiers dentaires, de 15 enfants et adolescents atteints d’ostéogenèse imparfaite ; ayant été traité par des biphosphonates, impliquant 60 extractions dentaires, en 21 séances différentes. L’intervalle entre la fin de leur traitement médical et leur chirurgie dentaire s’est étendu de 5 mois à 2 années.). Un protocole précis avait été mis en place : une couverture antibiotique, la chirurgie la plus atraumatique possible (due risque de fracture) et lors de séances courtes.
Résultats |
Aucune ostéonécrose n’a été observée. Il ne signifie pas que des précautions ne devraient pas être prises dans la chirurgie orale. En plus du protocole instauré, la chirurgie ne devrait pas être programmée immédiatement après un traitement par les biphosphonates. On conseille d’attendre 8 à 15 jours après la dernière perfusion avant une extraction.
Conclusion |
Osteonécrose de la mâchoire est un état sérieux qui ne peut pas être pris à la légère. Mais on ne peut pas priver un individu de traitement dentaire (extractions, orthodontie,…) sous prétexte de complications potentielles. Nous avons donc besoin d’un plus grand nombre d’études qui permettront aux cliniciens de concevoir des protocoles de soins permettant de traiter ces patients en toute sécurité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 1026 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.