Les fractures périprothétiques de hanche sont une complication majeure de plus en plus fréquente et peuvent survenir en per- ou en postopératoire. Leur prévalence est en augmentation du fait de l'allongement de l'espérance de vie de la population et du nombre croissant de porteurs de prothèses. Ces fractures surviennent classiquement chez un patient âgé ostéoporotique au décours d'un traumatisme de faible énergie. La place du traitement orthopédique est restreinte. Le traitement est le plus souvent chirurgical et doit atteindre le double objectif de traiter la fracture et d'assurer la stabilité de la prothèse. Les systèmes de classification des lésions reposent sur trois critères principaux : le siège de la fracture par rapport à l'implant, la stabilité de l'implant et l'existence ou non d'une perte osseuse. La classification de Vancouver demeure la plus utilisée à l'heure actuelle tandis que la récente classification UCS permet une description quasi exhaustive des scénarios de fractures périprothétiques. Ces classifications permettent de préciser les indications thérapeutiques : traitement orthopédique, ostéosynthèse de la fracture ou reprise de l'arthroplastie. Les principes chirurgicaux sont exposés et les techniques spécifiques détaillées selon la topographie des fractures et les types de prothèses. Cette chirurgie, techniquement difficile, requiert les compétences du chirurgien orthopédique tant en traumatologie qu'en chirurgie prothétique de reprise. Les fractures périprothétiques ont une morbidité et une mortalité plus élevées que les arthroplasties de première intention, proches de celles des fractures du fémur proximal, car elles affectent principalement une population gériatrique et nécessitent le plus souvent une prise en charge globale multidisciplinaire.