Anticoagulants oraux directs et tests d'hémostase - 10/09/25

Résumé |
Les anticoagulants oraux directs (AOD) inhibent directement et sélectivement soit le facteur X activé (FXa) pour les « xabans » (rivaroxaban, apixaban et edoxaban), soit la thrombine (FIIa) pour le dabigatran. Ils sont désormais utilisés en première ligne dans le traitement de la maladie thromboembolique veineuse et la prévention des accidents vasculaires cérébraux et des emboles systémiques dans la fibrillation atriale. Contrairement aux antagonistes de la vitamine K, ils ont un délai d'action rapide, une marge thérapeutique large et une bonne prédictibilité de leur effet, ce qui permet de les administrer à doses fixes et rend inutile le suivi biologique systématique. Avec l'utilisation à grande échelle des AOD, le biologiste se trouve confronté à plusieurs problématiques. Ces molécules interfèrent à des degrés variables avec de nombreux tests chronométriques et chromogéniques usuels et spécialisés en hémostase, pouvant conduire à des errances diagnostiques ; désormais, des solutions permettant de limiter ces interférences existent et ont été validées. De plus, la mesure de la concentration plasmatique des AOD exprimée en concentration massique est requise dans un certain nombre de situations critiques : accident hémorragique grave, nécessité d'un acte invasif urgent à risque hémorragique ou indication à une thrombolyse, aggravation brutale de la fonction rénale ou hépatique pouvant exposer à un surdosage. Bien connaître ces problématiques permet au biologiste de mettre en œuvre les méthodes de mesure les plus appropriées lors de la présence d'AOD dans les échantillons et d'affiner ses conclusions lors de la validation des examens d'hémostase.
Mots-clés : Apixaban, Rivaroxaban, Edoxaban, Dabigatran, Anticoagulants oraux directs, Interférences, Hémostase
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