Effets indésirables des rayons X - 03/11/25
, S. Jacob, D. Klokov, D. Laurier, C. MandinRésumé |
L'exposition aux rayons X lors d'examens médicaux diagnostiques représente en France, en moyenne, 25 % de l'exposition totale aux rayonnements ionisants, les autres sources étant telluriques, cosmiques et alimentaires. Des effets néfastes pour la santé des rayonnements ionisants ont été observés et quantifiés initialement pour de fortes doses, reçues accidentellement ou lors de traitements par radiothérapie. Cependant, la plupart des doses délivrées, notamment lors des examens médicaux diagnostiques (scanners, radiographie, procédure de radiologie interventionnelle, etc.) sont de l'ordre des faibles doses, à savoir inférieures à 100 mSv. Les études épidémiologiques mises en place depuis plus de 70 ans confirment l'existence d'excès de risque de cancer pour des doses plus faibles que 100 mSv, alors que les pathologies non cancéreuses, notamment les maladies cardiovasculaires et les cataractes, sont observées pour des doses supérieures à 100 mSv. Les effets héréditaires, observés chez l'animal, n'ont encore jamais été démontrés chez l'humain. Au niveau biologique, les mécanismes impliqués sont complexes, agissant aux niveaux moléculaire, cellulaire et systémique. La carcinogenèse induite par les rayonnements ionisants repose sur des mécanismes mutationnels, tels que les cassures double brin de l'acide désoxyribonucléique et l'instabilité génomique, mais également sur des mécanismes non mutationnels, notamment les modifications épigénétiques, l'inflammation chronique et la perturbation du microenvironnement tissulaire. Les effets non cancéreux, comme les maladies cardiovasculaires, la neurodégénérescence et les cataractes, sont fortement influencés par des processus tels que le stress oxydatif, l'inflammation persistante et le remodelage tissulaire. Un rôle central revient au système immunitaire, qui agit à l'intersection de ces mécanismes en modulant les réponses inflammatoires, la surveillance antitumorale et les processus de réparation tissulaire. Le système de radioprotection en milieu médical repose sur les principes suivants : la justification des examens, l'optimisation des doses délivrées et le remplacement par un examen non irradiant si cela est possible.
Mots-clés : Rayonnements ionisants, Cancer, Risque radio-induit, Exposition médicale, Rayons X, Effets stochastiques, Effets tissulaires
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