Traumatismes du pancréas et du duodénum : principes de prise en charge et techniques chirurgicales - 17/11/25
: Professeur des Universités, praticien hospitalier, J. Abba : Praticien hospitalier, E. Devant : Praticien hospitalier, C. Arvieux : Professeur des Universités, praticien hospitalier, O. Risse : Praticien hospitalier, M. Chirica : Professeur des Universités, praticien hospitalierRésumé |
La gravité des traumatismes pancréatiques tient à leur manque habituel de corrélation avec leur expression clinique et à leur relative rareté. Le retard au diagnostic peut être responsable de complications graves, dont le traitement peut être difficile. La plus sévère est la pancréatite aiguë post-traumatique, qui est associée à un risque élevé de décès tardifs. Les décisions dépendent des circonstances de ce diagnostic. Chez un blessé hémodynamiquement instable, une laparotomie damage control s'impose et vise à l'arrêt de l'hémorragie. En revanche, si l'hémodynamique est contrôlée à ventre ouvert, on doit reconnaître la lésion, son site et sa gravité, qui repose sur l'existence d'une rupture du canal pancréatique principal et d'une éventuelle lésion duodénale associée. Les contusions pancréatiques sans rupture canalaire relèvent le plus souvent du drainage au contact. En cas de lésion corporéale ou caudale avec une rupture du canal pancréatique principal, la résection caudale du pancréas est proposée, car ses suites sont simples. En cas de lésion pancréatique droite avec le canal pancréatique principal rompu, on propose le plus souvent un large drainage, car : (i) la duodénopancréatectomie (DPC) en urgence est un geste lourd aux mauvais résultats, (ii) la mise en place d'une prothèse par cathétérisme rétrograde endoscopique peut être décidée en postopératoire, (iii) la gestion d'une fistule pancréatique pure est souvent simple. Si la DPC semble inévitable, il faut penser à la possibilité de différer le rétablissement des continuités à j1 ou j2. À ventre fermé, il faut faire appel à la tomodensitométrie pour rechercher la rupture canalaire. Si le canal pancréatique principal est intact, la surveillance est clinicobiologique et radiologique. Si le canal pancréatique principal est rompu, la décision peut être difficile : si l'option non opératoire peut être un succès, des complications difficiles à traiter peuvent survenir, alors que la résection gauche, plus mutilante au départ, peut les éviter si elle est précocement décidée...
Mots-clés : Traumatisme du pancréas, Duodénum, Canal pancréatique principal, Laparotomie damage control, Traitement non opératoire, Splénopancréatectomie, Duodénopancréatectomie céphalique, Pseudokyste pancréatique, Cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique, Pancréatographie par résonance magnétique
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