Le narguilé était une pratique ancestrale de consommation de tabac parfumé, progressivement devenue une culture sociale mondiale. Malgré son attrait et sa popularité croissante, sa consommation soulevait d’importantes préoccupations de santé publique.

L’étude visait à déterminer la prévalence de la consommation de narguilé parmi les étudiants de la faculté de médecine et de pharmacie au Maroc et à évaluer leur niveau de connaissance des risques associés à cette pratique.

Une étude transversale descriptive avait été menée sur une période de neuf mois, de janvier à septembre 2023, auprès d’étudiants âgés de 18 à 32 ans, à l’aide d’un questionnaire en ligne diffusé via Google Forms.

L’enquête avait révélé une prévalence élevée de la consommation de narguilé parmi les étudiants (46 sur 160, soit 28,75 %). La majorité des fumeurs étaient des hommes (80 %), appartenant principalement à la tranche d’âge de 24 à 26 ans (41 %). La plupart déclaraient fumer en compagnie d’amis (89 %) et avaient expérimenté leur première consommation entre 19 et 21 ans (39 %). Les séances duraient généralement de 10 à 30min (61 %) et seuls 20 % rapportaient une consommation quotidienne. Les substances les plus souvent ajoutées à l’eau du narguilé étaient l’alcool (35 %) et le lait (13 %). Pour rechercher des effets plus prononcés, 11 % déclaraient ajouter du cannabis et 6 % du tétrahydrocannabinol (THC). La majorité des fumeurs (78 %) se montraient ouverts à recevoir des conseils pour arrêter cette pratique.

L’étude mettait en évidence la nécessité de renforcer la sensibilisation aux dangers de la consommation de narguilé chez les étudiants en médecine et pharmacie. Bien que certains aient conscience des risques pour la santé, leur propension à poursuivre cette pratique soulignait l’importance d’interventions éducatives ciblées afin de promouvoir des alternatives plus sûres et d’encourager l’arrêt du narguilé.

Hookah smoking, an ancestral practice of consuming flavored tobacco, has gradually evolved into a widespread social culture worldwide. Despite its appeal and increasing popularity, its use has raised major public health concerns.

This study aimed to determine the prevalence of hookah use among students of the Faculty of Medicine and Pharmacy in Morocco and to assess their level of knowledge regarding the associated health risks.

A cross-sectional descriptive study was conducted over nine months, from January to September 2023, among students aged 18 to 32 years, using an online questionnaire distributed via Google Forms.

The survey revealed a high prevalence of hookah use among students (46 out of 160, representing 28.75 %). The majority of smokers were male (80 %) and belonged to the 24–26 age group (41 %). Most reported smoking in the company of friends (89 %) and had their first experience between the ages of 19 and 21 (39 %). Sessions typically lasted 10 to 30mins (61 %), and only 20 % reported daily consumption. The most common substances added to the water were alcohol (35 %) and milk (13 %). To achieve stronger effects, 11 % reported adding cannabis and 6 % tetrahydrocannabinol (THC). A large proportion of smokers (78 %) expressed willingness to receive advice on quitting this habit.

The study highlighted the urgent need to strengthen awareness of the health risks associated with hookah smoking among medical and pharmacy students. Although some were aware of the potential harm, their tendency to continue this practice emphasized the importance of targeted educational interventions to promote safer alternatives and to encourage cessation.