Les maladies métaboliques sous le prisme de la méta-inflammation - 21/11/25
Metabolic diseases through the lens of meta-inflammation
, Jamileh Movassat 
Résumé |
L’obésité, maladie multifactorielle en expansion mondiale, est devenue le principal facteur de risque du diabète de type 2 (DT2). Pendant longtemps ces deux pathologies ont été considérées comme de simples désordres métaboliques. Elles sont désormais reconnues comme des maladies inflammatoires chroniques. L’obésité entraîne une hypertrophie des adipocytes et une infiltration du tissu adipeux par des macrophages pro-inflammatoires, qui sécrètent des cytokines telles que TNF-α, IL-6 et IL-1β. Ces médiateurs perturbent la signalisation de l’insuline, provoquant une résistance à l’insuline dans le foie, les muscles et le tissu adipeux. Cette inflammation dite de bas grade constitue le marqueur de la diabésité.
Les interactions entre immunité et métabolisme montrent que le tissu adipeux est un organe immunologiquement actif. L’hypoxie, le stress nutritionnel et les lipides intracellulaires alimentent une boucle inflammatoire auto-entretenue qui contribue à la progression du DT2 et de ses complications cardiovasculaires, hépatiques ou neurologiques. Les approches thérapeutiques traditionnelles centrées sur le contrôle glycémique se révèlent insuffisantes. Les traitements ciblant l’inflammation, tels que les inhibiteurs de l’IL-1β ou du complexe NLRP3, offrent de nouvelles perspectives et visent à améliorer la sensibilité à l’insuline, réduire la prise de poids et limiter les risques cardio-métaboliques.
Ainsi, la prise en charge du DT2 doit évoluer vers une stratégie plus large qui associe correction du mode de vie et modulation des voies inflammatoires. Sortir d’une approche centrée sur la glycémie pour restaurer l’homéostasie métabolique et immunitaire représente un changement de paradigme majeur dans la lutte contre l’obésité et le diabète.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Obesity, a complex and multifactorial disease, has become the leading driver of type 2 diabetes (T2D) worldwide. Once viewed as purely metabolic disorders, obesity and T2D are now recognized as chronic inflammatory diseases. Adipocyte hypertrophy in obesity triggers infiltration of pro-inflammatory macrophages into adipose tissue, releasing cytokines such as TNF-α, IL-6, and IL-1β. These mediators disrupt insulin signaling in the liver, muscle, and adipose tissue, leading to insulin resistance, the hallmark of “metaflammation,” a low-grade, chronic inflammation underlying diabesity.
The emerging field of immunometabolism reveals that adipose tissue acts as an immune organ, where hypoxia, nutrient excess, and lipid accumulation perpetuate a self-sustaining inflammatory loop. This inflammation contributes to metabolic dysfunctions and complications affecting the cardiovascular system, liver, and brain. Traditional therapies focused solely on glucose control are often insufficient. Novel anti-inflammatory strategies, such as IL-1β or NLRP3 inhibitors, offer promising outcomes by enhancing insulin sensitivity, reducing weight gain, and mitigating cardiometabolic risk.
A paradigm shift is thus underway: treating obesity and T2D through an integrative approach that restores metabolic and immune homeostasis. Beyond glycemic control, targeting inflammation emerges as the cornerstone of future therapies against diabesity.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Méta-inflammation, Troubles métaboliques, Macrophages du tissu adipeux
Keywords : Meta-inflammation, Metabolic disorders, Adipose tissue macrophages
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?
