De nombreux étudiants connaissent des niveaux de stress problématiques qui affectent leur bien-être, leur santé et leurs résultats académiques. Différentes études suggèrent que le développement de la pleine conscience pourrait être une réponse à ce problème. Cependant, il n’est pas facile de développer la pratique de la pleine conscience à l’université.

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’attitude d’étudiants à l’égard d’un dispositif de pleine conscience conçu pour limiter les freins identifiés dans la littérature. Plus précisément, il s’agissait de périodes de 4 minutes d’attention concentrée sur la respiration au début de cours magistraux, une fois par semaine, pendant un semestre.

En fin de cycle de cours, un questionnaire de 17 items a été envoyé à tous les étudiants concernés ( n = 725). Il s’agissait d’évaluer dans quelle mesure les participants avaient apprécié la pratique et en avait tiré des bénéfices pour eux-mêmes et/ou pour le groupe. Parmi les questionnaires remplis, 271 ont pu être analysés.

La plupart des étudiants ont participé régulièrement à l’exercice et ont développé une attitude positive à l’égard de cette pratique. Les données suggèrent que 4 minutes de pratique suffisent à générer des ressentis positifs, au niveau intra-individuel, émotionnel, comme se sentir plus calme, mais aussi au niveau inter-individuel, comme ressentir une amélioration de l’ambiance générale du cours.

Une courte période d’attention concentrée semble suffire à produire une différence. Il s’agit donc d’un bon premier pas vers l’introduction de la pleine conscience à l’université.

Many students experience problematic levels of stress that affect their well-being, health and academic performance. Several studies suggest that developing mindfulness could be one answer to this problem. However, developing the practice of mindfulness at university is not easy.

The aim of this study was to assess students’ attitudes towards a mindfulness practice designed to reduce the barriers identified in the literature. Specifically, it involved 4-minute periods of focused attention on breathing at the beginning of lectures, once a week for one semester.

At the end of the course cycle, a 17-item questionnaire was sent to all students concerned ( n = 725). The aim was to assess the extent to which the participants had enjoyed the practice and had benefited themselves and/or the group. Of the completed questionnaires, 271 could be analyzed.

Most students participated regularly in the exercise and developed a positive attitude towards this practice. The data suggest that 4 minutes of practice is sufficient to generate positive feelings, both intra-individually, such as feeling calmer, and inter-individually, such as feelings an improvement in the general atmosphere of the class.

A short period of focused attention seems to be enough to make a difference. It is therefore a good first step towards introducing mindfulness at university.