Conciliation médicamenteuse rétroactive des patients en chirurgie générale : détection des erreurs médicamenteuses et rôle clé du pharmacien - 07/12/25
, A. Khdhiri 1, R. Houij 1, A. Khribiche 1, M. Mokni 1, O. Gloulou 1, 3Résumé |
Contexte |
La conciliation médicamenteuse (CM) est essentielle pour la continuité et la sécurité des traitements. En chirurgie, elle prévient les erreurs médicamenteuses (EM) liées aux modifications de traitement pré-, per- et postopératoires. Ces erreurs peuvent avoir des conséquences graves. Le pharmacien joue un rôle clé en vérifiant les prescriptions, identifiant les risques et optimisant les traitements.
Objectifs |
Évaluer l’impact de la CM en chirurgie générale, identifier les EM et souligner le rôle du pharmacien dans la détection et la correction des divergences non intentionnelles (DNI).
Matériels et méthodes |
Une étude prospective descriptive a été menée sur 3 mois (octobre–décembre) en chirurgie générale. Les données ont été recueillies par un interne en pharmacie via une fiche de conciliation à partir des bilans médicamenteux à l’admission. Les paramètres analysés incluaient : âge, sexe, automédication et classes de médicaments impliquées. Les divergences ont été classées selon leur nature (omission, erreur de dosage, etc.). L’analyse des données a été effectuée avec Excel 2016.
Résultats |
Au total, 53 CM ont été réalisées. L’âge moyen des patients était 62 ans (29 à 90 ans) avec un sex-ratio de 0,7. Plus de la moitié (55 %) pratiquaient l’automédication. La durée moyenne de la CM était de 17 minutes. Les principales sources d’informations utilisées étaient les dossiers médicaux (91 %), les entretiens avec les patients (79 %) et les médicaments apportés (58 %). Vingt-quatre DNI ont été identifiées soit 0,45 DNI par patient. Vingt patients (38 %) présentaient au moins une DNI. Les DNI les plus fréquentes concernaient des erreurs de posologie (41 %) et des omissions de médicament (33 %). Les classes thérapeutiques les plus concernées étaient les médicaments du système cardiovasculaire (42 %), les anticoagulants et les antibiotiques (21 %). Parmi les DNI, 96 % ont été corrigées. Vingt-huit interventions pharmaceutiques ont été réalisées principalement sur l’ajustement des posologies (29 %) et la gestion des interactions médicamenteuses (18 %). L’échelle CLÉO a classé 72 % des erreurs dans des catégories de risque modéré à majeur.
Discussion/Conclusion |
Le rôle du pharmacien en CM, notamment en chirurgie, est crucial pour la sécurité des patients, la réduction des EM et l’amélioration des résultats cliniques. Intégrer systématiquement la CM dans la pratique clinique améliore la qualité des soins en réduisant les risques de complications médicamenteuses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Bilan comparatif des médicaments, Chirurgie générale, Erreurs de médication
Plan
Vol 60 - N° 4
P. e176 - décembre 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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