Traitement chirurgical des sténoses urétéro-iléales - 09/12/25

Résumé |
L'incidence des sténoses urétéro-iléales est de 2 à 12 %. Elles se situent le plus souvent au niveau de l'anastomose urétéro-iléale gauche. Elles résultent d'une fibrose cicatricielle en lien avec une atteinte vasculaire ou une inflammation locale. Elles sont parfois découvertes fortuitement, et leur diagnostic est généralement suspecté devant l'apparition d'une insuffisance rénale ou d'infections urinaires à répétition. L'échographie objective une dilatation des cavités pyélocalicielles en amont de la sténose. La brickerographie ou la pyélographie rétrograde permettent de préciser le siège, le degré et l'étendue de la sténose. Cependant, ces examens sont souvent techniquement difficiles à réaliser dans le contexte de sténoses serrées et doivent idéalement être associés à une opacification antérograde par une sonde de néphrostomie pour une évaluation complète du trajet urétéral. L'uroscanner a l'avantage d'évaluer les rapports avec les organes de voisinage. Leur traitement permet de lever l'obstruction, qui, selon son degré, est responsable de la formation de calculs, d'infections et de destruction rénale. En fonction de l'origine tumorale ou bénigne de la sténose, mais également de la fonctionnalité du rein sus-jacent, le traitement sera conservateur ou consistera en l'exérèse du rein. Les traitements endoscopiques, bien que moins efficaces, sont utilisés en première intention, en raison de leur plus faible morbimortalité. Ils consistent soit en la mise en place d'endoprothèses, soit en la dilatation ou l'incision de la sténose. Ils sont majoritairement réalisés par voie combinée. L'abord antérograde permet de franchir la sténose, et l'abord rétrograde de la traiter sous contrôle visuel. Parmi ces techniques, l'incision de la sténose à la lame froide ou au laser est le traitement le plus efficace. Sa réalisation doit être prudente, en raison du risque de plaie de l'artère iliaque, du bord mésentérique du greffon ou de plaie digestive. Les techniques à ciel ouvert ou robotiques sont plus efficaces mais difficiles, en raison des adhérences postopératoires. Elles consistent principalement en la résection de la zone sténosée avant de réaliser une nouvelle anastomose. En cas de récidive tumorale, le traitement dépend de la possibilité d'un contrôle local de la tumeur.
Mots-clés : Sténoses urétéro-iléales, Cystectomie, Complications des anastomoses urétéro-iléales
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