Introduction : La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie caractérisée par une limitation peu réversible des débits aériens et est généralement associée à des changements cellulaires et structuraux des voies aériennes centrales et périphériques émanant d’un processus inflammatoire chronique <sup>[1Chest, 2005, 121, 127-130.

Cliquez ici pour aller à la section Références]</sup>. L’objectif de ce travail est de déterminer l’effet d’un programme de réentraînement sur valeurs spirométriques de base et sur les marqueurs inflammatoires et cytologiques au niveau de l’expectoration induite chez des sujets atteints d’une BPCO.

Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective qui a concerné 11 patients atteints de BPCO. Ils ont suivi un programme individualisé de réentraînement à l’effort durant 8 semaines à raison de 3 séances par semaine. Les échantillons d’expectoration induite ont été collectés avant et après le programme de réentraînement. Une analyse de la composition cellulaire de l’expectorât et un dosage des médiateurs inflammatoires ont été effectués. Les concentrations plasmatiques de la CRP ont été également mesurées.

Résultats : Dans notre étude, on a trouvé un taux élevé des interleukines 6,8, 1β, et du TNF dans l’expectoration avant la réhabilitation respiratoire. À la fin du programme de réentraînement, les résultats montrent une diminution significative des concentrations plasmatiques de la CRP et des concentrations d’IL- 6 dans le surnageant de l’expectoration induite. Des changements notables ont été également notés au niveau des comptes differentiels d’éosinophiles qui ont significativement diminué à la fin du programme de réentraînement. Les données de la pléthysmographie avant le réentraînement montrent un syndrome obstructif, qui demeure inchangé après.

Conclusions : La BPCO est due à des modifications anatomo- fonctionnelles peu réversibles et le réentraînement à l’exercice agirait sur la maladie secondaire (dysfonctionnement musculaire) mais pas sur la maladie primaire vu que la cellularité bronchique et les marqueurs inflammatoires restaient pratiquement inchangés après le réentraînement. Toutefois, la petite taille de notre échantillon nous incite à interpréter l’ensemble des résultats avec réserve.