Sphincter artificiel de continence : technique chirurgicale - 01/01/97
Service d'urologie, hôpital Saint-Louis, 1, avenue Claude-Vellefaux, 75010 Paris France
Résumé |
Il n'existe actuellement qu'un seul système de sphincter artificiel de continence utilisé dans le monde, celui développé par la société American Medical System (AMS) [18]. En effet, les autres types de sphincter artificiel existant n'ont maintenant qu'un intérêt expérimental [8] ou historique .
Le sphincter artificiel produit par AMS a été introduit par Scott en 1973 [24] (AS 721). Plusieurs modifications du sphincter artificiel ont été apportées depuis dans le but de simplifier son utilisation et d'améliorer son efficacité, tout en réduisant les risques de défaillances techniques et de complications postopératoires. Les deux modèles employés actuellement sont le sphincter AMS 800 ®, et son prédécesseur, le modèle AMS 792 ®.
La dernière modification du sphincter AMS 800 ® a été, en 1987, le développement d'une nouvelle manchette permettant une meilleure transmission de la pression de la manchette aux tissus sous-jacents et une compression plus uniforme et sur une plus grande surface du tissu urétral. Ces modifications associées à un traitement de surface de la manchette ont permis de réduire les risques d'atrophie urétrale et d'érosion .
Le sphincter AMS 800 ® est devenu aujourd'hui un outil fiable et reproductible (plus de 10 000 implantations dans le monde) pour traiter l'incontinence de patients convenablement sélectionnés.
La mise en place d'un sphincter artificiel pour insuffisance sphinctérienne chez l'homme permet d'obtenir une continence satisfaisante dans 80 à 90 % des cas [12].
L'implantation d'un sphincter artificiel pour incontinence urinaire par insuffisance sphinctérienne chez la femme permet d'obtenir une continence parfaite dans environ 80 % des cas [22]. L'absence d'intervention préalable à la mise en place du sphincter pourrait permettre d'atteindre 90 % de continence parfaite [3]. La présence d'un sphincter artificiel ne complique pas une éventuelle grossesse ultérieure [6].
Plan
- Principes généraux de la chirurgie robotique
- L. Lenfant, A. Masson-Lecomte
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