Plaies et traumatismes de vessie - 01/01/95
Service d'urologie-andrologie, centre hospitalier régional de la Source, BP 6709, 45067 Orléans cedex 02 France
Résumé |
La vessie vide est un organe purement pelvien bien protégé par le bassin. Pleine et distendue, elle se projette en arrière de la paroi abdominale antérieure. Ces données anatomiques expliquent la rareté des plaies et traumatismes de vessie et les deux facteurs de risque qui les favorisent : la réplétion vésicale et la fracture du bassin [64] . Ainsi 5 à 10 % des fractures du bassin se compliquent d'une rupture de vessie (tableau I).
Les plaies et traumatismes de vessie touchent un peu plus souvent l'homme (50 à 60 % des cas) que la femme (40 à 50 %) , surviennent dans 65 à 80 % des cas avant 40 ans et sont associés à une fracture du bassin dans 70 à 80 % des cas (tableau II). Les accidents de la voie publique sont responsables de la plupart des plaies et traumatismes de vessie (tableau III). Les lésions associées sont alors fréquentes et dominent le pronostic.
Sur le plan anatomopathologique, on distingue les lésions non perforantes (contusions) des lésions perforantes (plaies et ruptures) intra- ou sous- péritonéales. La distinction entre rupture et plaie tient compte de l'étiologie, les urologues ayant coutume d'appeler rupture les lésions spontanées ou secondaires à des traumatismes fermés et plaies les lésions iatrogènes ou secondaires à des traumatismes pénétrants.
Le traitement habituel des plaies et ruptures de vessie est chirurgical, associant suture et drainage vésical, mais certaines lésions sous-péritonéales peuvent bénéficier d'un traitement conservateur par drainage vésical seul.
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à ce traité ?