Prostatites - 01/01/98
Vincent Joulin : Interne des Hôpitaux
Georges Fournier : Professeur des Universités, praticien hospitalier, chef de service
Service d'urologie, centre hospitalier universitaire de Brest, hôpital de la Cavale-Blanche, boulevard Tanguy-Prigent, 29609 Brest cedex France
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Résumé |
Les prostatites sont fréquentes et touchent essentiellement l'homme adulte entre 40 et 60 ans. Les prostatites aiguës, d'origine bactérienne ou non, ont une symptomatologie typée et nécessitent un traitement antibiotique adapté, permettant d'éviter les complications devenues rares. Les prostatites chroniques ont une clinique plus polymorphe, d'évolution chronique, et nécessitent des examens cytobactériologiques (urines et/ou sécrétions prostatiques) pour différencier les affections de nature infectieuse certaine (prostatites chroniques bactériennes), de celles d'origine inflammatoire (prostatites chroniques non bactériennes) ou non inflammatoire (prostatodynies). L'étiologie de ces deux derniers types demeure obscure et controversée. Les prostatites chroniques non bactériennes et les prostatodynies représentent 90 à 95 % des prostatites. Considérées antérieurement comme deux maladies distinctes, elles sont maintenant intégrées dans la nouvelle classification (National Institute of Health, 1995), au sein du même groupe, « syndrome douloureux pelvien chronique » (inflammatoire et non inflammatoire), du fait des similitudes cliniques et thérapeutiques. Les prostatites chroniques sont volontiers récidivantes et de traitement difficile, même en cas d'origine bactérienne dont le traitement repose essentiellement sur une antibiothérapie prolongée. Le traitement des prostatites chroniques non bactériennes et des prostatodynies est avant tout symptomatique (alphabloquants au long cours). Le diagnostic de prostatite granulomateuse est histologique, effectué à partir de biopsies prostatiques indiquées pour un tableau clinique évocateur de néoplasie prostatique. Bien qu'associées parfois à des anomalies spermatiques, les prostatites chroniques ont un retentissement sur la fertilité qui reste à préciser. Les prostatites en rapport avec l'immunodépression secondaire au virus de l'immunodéficience humaine ont une symptomatologie parfois atypique et des complications volontiers plus graves, dominées par la survenue d'abcès prostatiques.
Plan
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