Défécographie : technique d'imagerie de la défécation et de ses désordres fonctionnels - 01/01/98
Service de radiologie générale, centre hospitalier universitaire, avenue de la Côte-de-Nacre, 14033 Caen cedex France
Cabinet de radiologie, 20, rue Nationale, 57200 Sarreguemines France
Centre hospitalier universitaire, 29, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy cedex France
Université de Sherbrooke, faculté de médecine, Québec Canada J1H 5N4
Résumé |
Longtemps dominée par l'incontinence anale et le prolapsus rectal, l'approche de la pathologie de l'exonération s'est profondément modifiée ces dernières années grâce à une meilleure compréhension de la physiopathologie de celle-ci ainsi qu'aux progrès des moyens d'investigation, parmi ceux-ci la défécographie a un rôle essentiel [34] .
Les patients qui présentent des troubles de l'exonération consultent pour des douleurs périnéales ou un ténesme, des pesanteurs périnéales et des suintements anaux, la découverte de sang ou de glaires dans les selles, une constipation chronique opiniâtre, une sensation d'obstacle à l'évacuation des selles ou une évacuation incomplète (dyschésie) nécessitant une intromission digitale. La levée des tabous et des inhibitions entourant la sphère anorectale a permis aux patients d'exprimer plus clairement ces signes invalidants [29] . L'identification et l'individualisation du syndrome de l'ulcère solitaire du rectum, pathologie rectale chronique, rebelle à toute thérapeutique locale, secondaire à des traumatismes répétés de la muqueuse rectale au cours d'une défécation anormale, a fourni à ces patients une écoute plus attentive et plus complaisante du monde médical. Après l'interrogatoire et l'examen clinique (inspection et toucher rectal), les explorations endoscopiques (anuscopie, rectoscopie et coloscopie) sont souvent normales ou révèlent une banale rectite inflammatoire ou ulcéreuse basse. Les autres explorations morphologiques statiques du rectum (lavement baryté, échographie, scanner et imagerie par résonance magnétique [IRM]) sont souvent également normales. La manométrie permet d'apprécier la viscoélasticité rectale ainsi que le tonus du sphincter anal et l'électromyographie (EMG) anale, les fonctions sphinctériennes externes. Le transit des marqueurs détermine le siège et l'origine d'une constipation. Dans certains cas, on réalise également des mesures du temps de latence du nerf honteux et des tests d'expulsion et de continence. En revanche, l'étude de la dynamique anorectale au cours de la défécation ne peut être réalisée que par la rectographie dynamique ou défécographie [48] .
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