P.275 Utilité de la manométrie ano-rectale et de la défécographie-IRM pour orienter la prise en charge des patients présentant des signes cliniques de dyschésie ano-rectale - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
La dyschésie ano-rectale (DAR) est fréquente chez les patients constipés. Néanmoins, le choix d’un traitement adapté dépend des résultats des examens paracliniques. Le but de cette étude était donc d’évaluer la rentabilité diagnostique de la manométrie anorectale (MAR) et de la défécographie IRM (IRM) chez des patients constipés présentant des signes cliniques de DAR et l’influence de ces examens sur le choix thérapeutique.
Patients et Méthodes |
Des patients avec DAR (constipation chronique < 3 selles/semaine, efforts de poussée > 75 % des évacuations) ont été inclus prospectivement. Après un examen clinique du périnée, une MAR (Polygraphe MMS - 3 canaux perfusés) et une IRM (General Electric Healthcare-1.5T) étaient réalisées par des opérateurs indépendants. La DAR était définie en MAR par au moins un des signes suivants : relaxation incomplète du sphincter anal (SA), contraction anale paradoxale lors de la poussée ou de la distension rectale (anisme), RRAI incomplet lors de la distension rectale et en IRM : relaxation incomplète du SA ou contraction anale paradoxale lors de la poussée, contraction paradoxale des releveurs de l’anus en poussée, raccourcissement et béance du SAI en poussée. Les comparaisons statistiques ont été effectuées au moyen des tests du Chi-2 et du kappa, avec un seuil de significativité de 5 %.
Résultats |
78 patients consécutifs (74 femmes, 54±14 ans) ont été inclus, dont 62 avec une constipation > 3 ans et 18 avec une constipation < 1 an. L’examen clinique ano-rectal retrouvait une rectocèle chez 43, une élytrocèle chez 2, une tension des releveurs chez 4 et un prolapsus rectal chez 8 patients. L’IRM montrait des signes de DAR chez 39 patients sur 78 (50 %) et la MAR, chez 51 patients sur 64 (79 %) patients (P=0,0003). La concordance entre les deux méthodes était significative (kappa=0,34 ; P=0,0014). Une élytrocèle était retrouvée par l’IRM chez 17 patients (22 %). Des laxatifs ont été prescrits à 25 patients, un biofeedback anorectal, chez 36 et 6 patients ont été opérés. 6 autres patients ont été opérés après échec du biofeedback. Une rectocèle (8/12) et une élytrocèle (4/12) étaient plus fréquemment retrouvées chez les patients opérés. Le suivi moyen après traitement était de 22±15 mois, avec un résultat excellent (aucun laxatif) chez 10 %, satisfaisant (laxatifs efficaces et peu fréquents) chez 83 % et mauvais chez 7 % des patients.
Conclusion |
La MAR et l’IRM se complètent pour définir le traitement des patients avec DAR. Un traitement adapté, choisi en fonction de leurs résultats, améliore la plupart des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A186 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.