Consensus ou dissensus ? Telle est la question ! Un comité d’experts s’exprimant au nom de l’ADA/EASD a publié en 2009 un texte de recommandations, organisé en deux plans A et B. Le point fort de ce texte de recommandations fut de souligner l’intérêt des insulinothérapies précoces dans le diabète de type 2 en préconisant de commencer par un schéma basal, qui doit être complété assez rapidement par un protocole intensif, si nécessaire. En revanche, l’une des faiblesses concerne la prise en charge par les antidiabétiques oraux qui sont limités à la metformine et aux sulfonylurées dans le plan A. L’utilisation de la pioglitazone et des analogues du GLP-1 n’est évoquée que dans le plan B. Les médications comme les gliptines, les glinides, la rosiglitazone et les inhibiteurs des alpha-glucosidases sont totalement ignorées dans les deux plans, A et B. De plus, les auteurs recommandent de démarrer les interventions hygiéno-diététiques et pharmacologiques, simultanément, dès que la maladie est diagnostiquée. Enfin, le lecteur éprouve quelques difficultés pour savoir si la valeur de 7 % pour l’HbA_1c a été choisie pour définir une cible ou un seuil d’intervention. En résumé, et en dehors des recommandations sur l’insuline, le lecteur reste sur une impression floue qui peut être résumée par la célèbre phrase attribuée à Arnaud Almaric, abbé de Cîteaux pendant la croisade des Albigeois : « Dieu reconnaîtra les siens ».

Consensus or disensus? That is the question! On behalf of the ADA/EASD an Expert Committee published in 2009 an algorithm with 2 tiers. The main strength of this consensus statement consisted to recommend an early insulin therapy in the time course of type 2 diabetes. Insulin should be initiated first with a basal regimen and further completed with more intensive protocols, if necessary. By contrast, one of the weakness concerns the management with oral hypoglycaemic agents that are restricted to metformin and sulfonylureas in tier 1. The extension to pioglitazone and GLP-1 analogs is only evoked in tier 2. Such medications as gliptins, glinides, rosiglitazone and alpha-glucosidase inhibitors are totally ignored both in tiers 1 and 2. In addition, the authors recommend starting lifestyle and pharmacological interventions, concomitantly, as soon as the disease has been detected. Finally, the reader experiences some difficulties to know whether the 7% HbA_1c value was chosen for defining a target or an interventional threshold. In short, and except for the insulin recommendations, the reader is left with a mixed impression of uncertainty that can be summarized by the famous sentence attributed to Arnaud Almaric, abbot of Cîteaux, during the Albigensian crusade: « God will know his own ».