Étude de l’efficacité d’un programme de restauration fonctionnelle chez des patients lombalgiques chroniques avec pour critères de jugement principaux l’incapacité et l’activité professionnelle.

Il s’agit d’une étude prospective. Les critères d’inclusion étaient : âge supérieur ou égale à 18 ans ; lombalgie commune ; arrêt de travail supérieur à trois mois avec poste en attente. Le traitement était réalisé quotidiennement, en hôpital de jour, pendant cinq semaines. Les patients ont été suivis un an.

Trente-neuf patients ont été inclus : âge 43±8 ans ; ratio F/H 11/28 ; durée d’arrêt de travail 10±7 mois. À un an, 26 patients (67 %) se considéraient améliorés et 25 (64 %) étaient en activité professionnelle. Le nombre de jours d’arrêt de travail était réduit de 51 % (120±140 versus 244±114, p<0,05) comparativement à l’année précédant la restauration fonctionnelle. Le score du DRAD était amélioré dans sa dimension travail et loisirs (57±24 versus 70±17, p<0,05). Les patients n’ayant pas repris le travail à un an étaient plus âgés, et avaient les scores initiaux d’anxiété-dépression et d’activité quotidienne les plus perturbés.

Notre programme a été bénéfique et a permis une reprise de travail chez deux patients sur trois. Les conditions associées à un échec correspondent à des facteurs de chronicité connus. Nos résultats soulignent l’intérêt de la restauration fonctionnelle au cours des lombalgies chroniques invalidantes. Ils incitent à proposer cette prise en charge au plus tôt – dès trois mois d’évolution – aux patients lombalgiques chroniques en situation d’incapacité professionnelle.