Dissections aiguës de l'aorte : physiopathologie et diagnostic - 01/01/04
pages | 16 |
Iconographies | 15 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
La dissection aiguë de l'aorte se définit par l'issue brutale, à travers une brèche de la partie interne de la paroi aortique, de sang sous pression, disséquant la paroi longitudinalement le long de son constituant le plus faible et aboutissant à la formation de deux chenaux circulants, séparés par une membrane flottante. C'est la pire catastrophe que puisse connaître le réseau vasculaire de l'être humain et sa mortalité spontanée, lorsqu'elle intéresse l'aorte ascendante, est de 50 % à 48 heures, 60 % à 1 semaine et 90 % à 1 mois, du fait d'hémorragie par rupture, de tamponnade intrapéricardique, de malperfusion d'organes vitaux ou de régurgitation valvulaire aortique massive. Sa fréquence est estimée entre 4 à 10 pour 100 000 personnes et le rapport hommes/femmes est d'environ 80 %. Les dissections aiguës surviennent sur des aortes fragilisées par des affections dystrophiques héréditaires, au premier rang desquelles on trouve le syndrome de Marfan et les ectasies annuloaortiques familiales, des affections congénitales ou des maladies acquises, le plus souvent athéromateuses. L'hypertension artérielle joue un rôle majeur dans leur déclenchement, qu'il s'agisse d'hypertension chronique ou plus volontiers d'à-coups hypertensifs sur un terrain propice. La progression du processus disséquant le long de l'aorte peut être plus ou moins étendu vers l'aval et, dans la plupart des cas, les dégâts anatomiques et physiopathologiques, constitués en quelques secondes ou minutes, expliquent à eux seuls les symptômes cliniques, les complications observées et déterminent la stratégie thérapeutique. Les tableaux cliniques présentés peuvent être d'une grande variabilité. Le symptôme le plus constant (plus de 90 % des patients) est une douleur thoracique intense, prolongée, associée de façon très variable à un état de choc, des déficits neurologiques transitoires ou permanents, une ischémie périphérique, des douleurs abdominales, etc... La suspicion diagnostique est alors majorée par la radiographie de thorax, et surtout l'échographie transthoracique facile à pratiquer même dans les structures d'urgence non spécialisées. Le diagnostic étant probable, il faut hospitaliser le malade dans une unité de soins intensifs de chirurgie cardiaque pour confirmer la dissection et en analyser les conséquences. L'échographie transoesophagienne et la tomographie numérisée (CT-scan) sont actuellement les maîtres-examens en matière d'affirmation diagnostique tandis que l'aortographie n'a plus l'importance qu'elle avait et que l'Imagerie par résonance magnétique reste trop difficile à pratiquer en urgence sur des malades volontiers instables.
Mots-clés : Dissection aiguë de l'aorte, physiopathologie, Dissection aiguë de l'aorte, diagnostic, Syndrome de Marfan, Ectasies annuloaortiques familiales
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?