La cytométrie en flux appliquée aux hémopathies constitue un domaine très spécialisé, encore relativement récent, qui a souffert et souffre encore d'un manque patent de standardisation. Cet article propose une revue des principaux points de la phase préanalytique où un consensus est établi ou en passe de l'être, et fournit des éléments de réflexion sur les points encore en discussion. La phase préanalytique est abordée par ordre « chronologique », en commençant par les renseignements à fournir par le prescripteur. L'immunophénotypeur doit être orienté pour cette étude, toujours complémentaire, et en pratique indissociable de la cytologie, par des données cliniques et biologiques précises, souvent affinées par un dialogue direct avec le cytologiste (s'il diffère) et le prescripteur. Outre les conditions habituelles de prélèvement et de conservation, l'immunophénotypage des hémopathies pose des problèmes préanalytiques spécifiques comme la sélection du (ou des) échantillon(s) primaire(s) à typer, le contrôle de leur représentativité et de la bonne conservation des cellules. Une synthèse est proposée en fin d'article sous forme de recommandations générales.