Peuvent être qualifiés de difficiles les cous qui, par l’une de leurs composantes anatomiques, présentent une dysharmonie esthétique évidente. Selon cette définition une classification anatomoclinique est proposée pour tenter de rendre compte de la diversité des situations rencontrées. Les formes acquises, évolutives recensent les cas de relâchement ou d’empâtement prédominant, tandis que les formes constitutionnelles regroupent ceux de brièveté longitudinale des platysma (Feldman, 1992 [1Feldman J.J. Corset platysmaplasty Clin Plast Surg 1992 ;  19 : 369

Cliquez ici pour aller à la section Références]) et ceux d’implantation basse de l’hyoïde (Sénéchal et Mouly, 1978 [2Sénéchal G., Mouly R. Chirurgie des rides et des ptoses du visage  Paris: Arnette (1978). 

Cliquez ici pour aller à la section Références]). Au regard des composantes anatomiques propres à chacune de ces formes cliniques, il est possible de justifier la tactique chirurgicale et d’en doser les différents éléments. Ces éléments techniques sont au nombre de quatre : incisions courtes, décollement sous-cutané large, dégraissage sous contrôle de la vue (Millard et al., 1972 [3Millard D.R., et al. Submental and submandibular lipectomy in conjonction with a face lift, in male or female Plast Reconstr Surg 1972 ;  49 : 385

Cliquez ici pour aller à la section Références]) et platysmaplastie en corset (Feldman, 1990 [4Feldman J.J. Corset platysmaplasty Plast Reconstr Surg 1990 ;  85 : 333

Cliquez ici pour aller à la section Références]). Les résultats présentés reposent sur une expérience de 145 patients sur quatre ans, entre novembre 2003 et mai 2008. Sur la même période 438 patients ont bénéficié d’un rajeunissement cervicofacial. L’âge moyen dans la série est de 59 ans et huit mois. Tous les cas ont étés jugés comme difficiles selon la classification proposée. Les interventions ont reposé exclusivement sur les principes énumérés plus haut. Les suites opératoires et les complications ont été analysées. Les résultats ont étés jugés satisfaisants avec un taux de retouche pour raison esthétique de 2 % et un recul moyen de 22 mois. On peut conclure que les formes difficiles du rajeunissement cervical, lorsqu’elles sont reconnues comme telles, répondent de façon satisfaisante à la tactique chirurgicale proposée. Les résultats sur le plan cervical sont en harmonie avec les autres étages de la face et s’avèrent stables dans le temps.

To identify a neck as difficult seems an easy thing. Nevertheless, we must admit that various clinical situations are represented under this single designation. A clinical and anatomical classification is proposed regarding the surgical strategy presented in this paper. Predominant tissue laxity and predominant fat accumulation are presented as progressive forms. Short platysma muscles and low hyoid bones are presented as constitutional. According to this classification, 145 patients among 438 facial rejuvenations were designated as difficult necks. The surgical strategy was intended, in each case, to address the underlying anatomical features, using a short incision system. A combination of wide skin undermining, fat removal under direct vision and corset platysmaplasty was performed in the 145 patients between November 2003 and May 2008. The average age was 59 years old and medium follow-up at 22 months. There was only 2% of secondary touch up for aesthetic reasons. Difficult necks, as described in this article, responded adequately to the present protocol. The postoperative results on the neck were consistent with the rest of the rejuvenated face and stood the test of time.