Dans les cas de découverte d’un vrac d’ossements, la détermination du nombre minimum d’individus (NMI) présents, est une étape indispensable de l’expertise anthropo-médicolégale. Ce calcul de NMI se fait généralement en dénombrant les os de même type et de même latéralité. Toutefois, afin d’améliorer la détection du nombre d’individus présents, certains auteurs ont proposé un NMI « par appariements », dont le principe est de mettre en évidence les paires d’os. Les critères utilisés pour les reconnaître nous semblent subjectifs (taille, forme ou couleur des os) et sont susceptibles de causer deux types d’erreurs : soit la formation d’une paire qui ne possède aucune réalité biologique, soit la non-reconnaissance de paires. Dans le but de tester la fiabilité de cette méthode, nous avons utilisé un échantillon d’ossements dont nous connaissions le nombre d’individus réel et effectué le calcul du NMI par appariements. Les résultats montrent clairement le manque de fiabilité de cette méthode.

In each case of discovery of commingled human remains, the assessment of the minimum number of individuals (MNI) found, is the major point of the forensic anthropologic analysis. The calculation of this MNI is generally done by counting the number of similar bones, but some authors proposed a “pairing MNI” method that should improve the rate of detected individuals. The criteria used to recognize the pairs seem to be subjective (size, shape and colour) and are susceptible to generate two kinds of errors: the creation of a pair that has no biological reality, or the non-recognition of a real pair. In order to test the reliability of this method, we used a bone sample which real number of individuals was known and we applied the “pairing MNI” method. The results clearly show that this method lacks some reliability.