Objectives. - We studied the influence of the "Square-Wave Endurance Exercise Test» (SWEET) training program on heart rate (HR) variability during supine rest, 60° upright position and submaximal constant exercise.

Methods. - Beat-by-beat HR was recorded during 10 min in the three conditions in 14 healthy women. Before and after 6 weeks of training (45 min, three times a week; n = 7) or daily life (control group, n = 7), time- and frequency-domain analyses of HR variability were performed (standard deviation of interbeat interval, root mean square of successive differences, total-, low-, high-frequency power of HR variability).

Results. - After training, HR decreased during supine rest, 60° upright and submaximal exercise, whereas time- and frequency-domain analyses of HR variability indices increased (P< 0.05). No significant changes were observed in the control group.

Conclusion. - Six weeks of training by SWEET elicited an increase in heart rate variability (HRV) not only at rest, but also during orthostatism and submaximal exercise. It can, therefore, provide an useful training form in a large population of healthy or diseased people.

Objectifs. - De bas niveaux de variabilité de fréquence cardiaque (VFC), définie comme les variations battement à battement de la fréquence cardiaque (FC) autour de sa valeur moyenne, ont été reliés à une augmentation des facteurs de risques et de mortalité chez des patients souffrant de pathologies cardiovasculaires, mais aussi chez des individus asymptomatiques. Il a été montré que l'augmentation de VFC grâce à la pratique régulière de l'exercice physique (entraînement en endurance) pouvait avoir un effet bénéfique en diminuant les possibilités d'arythmies lors d'ischémie myocardique. Un déplacement de l'équilibre neurovégétatif vers une prédominance d'activité parasympathique participe aussi à ce nouvel état, comme cela a été montré par plusieurs études chez des sujets au repos. La capacité à maintenir une VFC élevée lors d'épisodes contraignants (orthostatisme, exercice) est d'un grand intérêt puisque les sujets qui ont une grande réduction de VFC et du tonus parasympathique dans ces conditions ont des risques plus importants de fibrillation ventriculaire. Peu de données sont actuellement disponibles sur les effets d'un entraînement en endurance sur la capacité à maintenir un niveau élevé de VFC lors de telles situations. Nous avons étudié les effets d'un entraînement en endurance de type « Square-Wave Endurance Exercise Test » (SWEET) sur la variabilité de la fréquence cardiaque lors du repos couché, de l'orthostatisme à 60° et d'un exercice sous-maximal.

Matériels et méthodes. - La fréquence cardiaque battement à battement a été enregistrée (électrocardiogramme) pendant dix minutes dans les trois conditions chez 14 jeunes femmes en bonne santé avant et après six semaines d'entraînement de type SWEET (exercice en créneau de 45 minutes, trois fois par semaine; n = 7 : 22,1 ± 3,4 ans, 1,66 ± 0,06 m et 61,0 ± 2,9 kg) ou d'activités quotidiennes (groupe témoin ; n = 7 : 22,1 ± 2,3 ans, 1,66 ± 0,07 cm et 59,6 ± 8,6 kg). La variabilité de la fréquence cardiaque a été analysée dans le domaine temporel et fréquentiel (CGSA).

Résultats. - Après l'entraînement, en plus de l'augmentation de la consommation maximale d'oxygène et du déplacement du seuil ventilatoire vers de plus hautes intensités d'exercice, la fréquence cardiaque a diminué dans les trois conditions étudiées, parallèlement à une augmentation des indices temporels et fréquentiels (p< 0,05) d'analyse de VFC. Aucune différence significative n'a été observée dans le groupe témoin.

Conclusion. - Six semaines d'entraînement par le programme SWEET permettent d'augmenter la variabilité de la fréquence cardiaque non seulement au repos, mais aussi pendant l'orthostatisme et l'exercice sous-maximal. L'entraînement SWEET peut donc être utilisé pour augmenter la variabilité de la fréquence cardiaque afin de restaurer ou d'améliorer l'état fonctionnel du système nerveux végétatif chez des sujets sains mais peut être aussi chez des patients. En effet, le programme SWEET a déjà été utilisé avec succès pour la réadaptation de patients souffrants de paraplégie ou de troubles cardiorespiratoires.