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Trichophyties cutanées et sports de combat - 01/01/05

Doi : 10.1016/j.scispo.2005.08.003 
E. Estève a, , D.M. Poisson b
a Service de dermatologie, CHR d'Orléans, hôpital Porte-Madeleine, BP 82439, 45032 Orléans cedex 01, France 
b Unité de microbiologie, CHR d'Orléans, hôpital de la Source, BP 86709, 45067 Orléans cedex 02, France 

*Auteur correspondant.

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Résumé

Objectifs. - Faire le point sur les épidémies de dermatophyties cutanées émergeant actuellement chez les judokas, le champignon, la maladie, son traitement et les spécificités de prise en charge dans le contexte du sport de haut niveau. Les auteurs discutent l'obligation réglementaire d'une éviction sportive, difficilement compatible avec les objectifs sportifs de telles équipes.

Actualités. - La peau saine reçoit les agents exogènes mais elle s'oppose à leur installation par ses propriétés mécaniques, chimiques, et par l'organisation d'une flore microbienne de barrière. Les sports de combats sont l'occasion de contacts cutanés particulièrement appuyés, facilement traumatiques, qui dépassent les capacités d'opposition de la peau et sont propices à la transmission des microbes pathogènes, dont le virus herpès et les mycoses. Des épidémies de trichophyties sont observées depuis les années 1960 chez les lutteurs et c'est le dermatophyte T. tonsurans qui s'impose très régulièrement depuis 1992, pour cette affection individualisée sous le nom de tinea corporis gladiatorum. Le monde des judokas ne paraissait pas atteint jusqu'à une publication de Shiraki et al. fin 2004, rapidement suivie des cinq autres toujours limitées aux équipes de judokas japonaises, et d'une épidémie française de 71 épisodes chez 49 judokas de haut niveau.

Conclusions. - L'étendue probable de l'épidémie de trichophyties cutanées dans le sport de haut niveau rend très souhaitable sa prise en charge centralisée par les fédérations sportives concernées.

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Abstract

Aim. - This paper presents a review of dermatophytosis outbreaks occurring in fighting sports teams, which are named tinea corporis gladiatorum and currently emerging among judo teams in Japan and France. The fungus, the disease, its treatment and the specificities encountered when caring for high-level athletes are presented. The authors discuss whether withholding the athlete can be avoided.

Current. - In healthy conditions, skin opposes invasion by pathogenic microbes through mechanical, chemical and ecological properties. During practice of fighting sports skin to skin contacts are intense, tied and close enough to allow disruption and overflowing of these properties, providing a risk of infection by Herpes virus and fungi. Outbreaks of dermatophytosis have been actually observed since the 1960's in wrestling teams worldwide, and T. tonsurans is constantly the responsible fungus since 1992 for this disease, that was identified as tinea corporis gladiatorum following its unique clinical and epidemiological behaviour. Judo teams seemed not to be involved until the fall of 2004 when Shiraki et al. issued an article about a few cases in an University Judo team in Japan. This paper was quickly followed by five others Japanese ones. In the same time an outbreak occurred in a French high level judo team, involving 71 episodes in 49 athletes. The authors make a synthesis of the problem of caring for tinea corporis gladiatorum, with special attention to the specific problems raised by their occurrence inside high level competition teams: they are often minors, board in colleges, train each day, travel monthly across France for competitions. Withholding one athlete disrupts individual and collective sportive goals. Scholar eviction has long been a legal obligation in France, it is yet not abrogated but recent observations suggest that alternative may exist, if only collective attitudes can take place.

Conclusion. - High level athletes participate in many remote competitions worldwide, and authors agree on the fact that treating such an outbreak is possible only by a collective, global and contemporaneous action: a goal that is not achievable without involvement of the sports federations.

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Vol 20 - N° 5-6

P. 241-246 - octobre-décembre 2005 Retour au numéro
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